Whirlpool : « Macron et Le Pen font de la récupération politique », dénonce François Gorlia (CGT)

    Alors que les deux candidats du second tour de l'élection présidentielle sont venus ce mercredi rencontrer les salariés de Whirlpool à Amiens, le syndicaliste François Gorlia, de la CGT, exprime sa colère.

    Amiens, le 26 avril. L'usine Whirlpool doit être délocalisée en Pologne. 
    Amiens, le 26 avril. L'usine Whirlpool doit être délocalisée en Pologne.  (REUTERS/PASCAL ROSSIGNOL.)

      Joint par téléphone, le syndicaliste François Gorlia, de la CGT Whirpool à Amiens, réagit aux visites de Marine Le Pen et d'Emmanuel Macron sur le site. Il exprime surtout le désespoir des 295 emplois dans l'usine d'Amiens, vouée à la fermeture en juin 2018.

      Que pensez-vous des visites d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen ?

      François Gorlia. C'est de l'opportunisme politique. Ils sont venus récupérer des voix. Cela fait des mois qu'ils savent qu'il y a un problème Whirlpool et ils se réveillent au dernier moment, à dix jours du second tour. Ils ne vont pas faire de miracle. On n'est pas stupides, c'est de la récupération politique.

      Quelles solutions ont proposé les deux candidats ?

      Mais c'est trop tard pour nous. Whirlpool Amiens, c'est mort. Que ce soit l'un ou l'autre qui est élu, ça ne changera rien pour nous. En juin 2018, on fermera. Ce qu'on attend du futur président c'est qu'on mette fin aux délocalisations sauvages. Il faut des textes, des lois pour que ça s'arrête. Si on a une loi, la fermeture de notre usine aura au moins servi à ça.

      Emmanuel Macron se rend cet après-midi à l'usine…

      Il se débrouille. Il a son service de sécurité. Je ne vais pas lui dérouler le tapis rouge. Il sera reçu comme il sera reçu. On lui a demandé pourquoi il n'était pas venu voir les salariés à l'usine. Maintenant, il veut venir, très bien…

      Comment s'est déroulé la visite de Marine Le Pen plus tôt dans la journée ?

      Je ne sais pas. J'étais avec Macron quand elle a débarqué. Elle et lui font de la communication. Mais si vous me demandez pour qui je vais voter, et bien je ne mettrai un bulletin dans l'urne ni pour l'un ni pour l'autre.