Bus écolos à Paris : la RATP et GDF mettent les gaz

Bus écolos à Paris : la RATP et GDF mettent les gaz

    La régie accélère. Deux mois après avoir présenté un plan de sortie du diesel pour ses 4 500 bus d'ici à 2025, le PDG de la RATP Pierre Mongin a signé hier un partenariat avec son homologue de GDF Suez, Gérard Mestrallet. Objectif : équiper 20 % des véhicules au gaz naturel et au biogaz. Le reste de la flotte fonctionnera à l'électricité. « Il s'agit de la traduction concrète de la transition écologique dont on parle tant, s'est félicité Gérard Mestrallet. Les entreprises ne doivent pas attendre les décisions politiques mais prendre des initiatives. »

    Concrètement, cet accord vise à développer le ravitaillement en gaz naturel et en biogaz des centres de bus. GNVert, la filiale de GDF Suez qui distribue les carburants alternatifs, va mener une étude pour décider quels dépôts, parmi la vingtaine dont dispose la RATP dans la région, sont les plus à même d'accueillir ce nouveau type de fonctionnement.

    La première étape concernera le site de Créteil (Val-de-Marne), qui fournit déjà du gaz naturel à 90 autobus. La volonté de la RATP est de porter ce nombre à 220, soit la totalité de la flotte rattachée à ce dépôt. « D'ici à 2025, on devrait compter quatre centres-bus équipés ainsi », pronostique Pierre Mongin, qui se dit « totalement convaincu que le gaz est une énergie d'avenir ». Pourquoi alors n'avoir choisi d'équiper qu'un cinquième des 4 500 bus de la RATP ? « Les contraintes concernant les infrastructures, notamment le stockage, nous retiennent d'investir plus. »

    A l'heure actuelle, la transition écologique passe par le déploiement d'ici à trois ans de 600 bus hybrides (diesel et électrique). « Nous sommes obligés de nous équiper en véhicules hybrides, mais nous avons hâte de déboucher sur les monoénergies », assure le patron de la RATP, qui sera par ailleurs candidat à sa propre succession en juillet.