La peine de Joël Marion (PC) alourdie en appel

Moment difficile pour Joël Marion, le maire (PC) de Compans. La cour d'appel de Paris l'a condamné hier, comme la 2e adjointe et une conseillère municipale, à 3 000 â?¬ d'amendes et deux mois de prison avec sursis pour prise illégale d'intérêt. Une peine plus lourde que les 1 500 â?¬ d'amende infligés il y a un an et demi par le tribunal de Meaux à la suite de laquelle le maire avait fait appel, estimant n'avoir « commis aucune faute ».

Des logements attribués aux enfants des élus

En septembre 2009, la commission logement, dans laquelle les élus condamnés siégeaient, avait attribué un appartement à chacun de leur enfant. Soit trois logements sur les sept accordés ce jour-là. Pourtant alors que rien ne l'y obligeait, Joël Marion « dans un souci de transparence » avait mis en place une commission d'attribution. Mais bien qu'ils n'aient pas pris part au vote, les élus incriminés sont restés dans la salle. Il était aussi reproché aux élus d'avoir siégé au conseil municipal de décembre 2009, qui a fixé le montant des loyers. Même si le trio, cette fois-là aussi, n'a pas pris part au vote. « C'est une blague ? s'interrogeait Joël Marion, à qui nous avons appris sa condamnation. Je n'en reviens pas. Je faisais confiance à la justice. J'ai bien expliqué que je ne savais pas que le fait d'être dans une commission non obligatoire présentait un conflit d'intérêt. Sinon je ne l'aurais pas fait. Car de toute façon rien n'a été mis en place pour favoriser nos enfants ».

Pour Boris Tavernier, président du Collectif des Contribuables Companais, à l'origine des poursuites mais que le tribunal de Meaux n'avait pas jugé recevable à agir, « la réponse pénale va dans le bon sens ». « Mes élues vont avoir du mal à payer leur amende, soupire Joël Marion, réélu avec 62 % des voix en mars. Les juges ne savent pas que les petits élus n'ont pas de grasses indemnités et vivent de leur travail... Mais les habitants connaissent mon honnêtet?.