L'Assemblée adopte en première lecture la loi controversée sur la sécurité publique

Après les sénateurs, les députés ont approuvé ce mercredi le texte qui assouplit notamment les règles de légitime défense pour les policiers. 

Le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas (photo) et le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux ont présenté le projet de loi sur la sécurité publique aux députés. 
Le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas (photo) et le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux ont présenté le projet de loi sur la sécurité publique aux députés.  AFP / MARTIN BUREAU

    Ils n'étaient qu'une quinzaine de députés PS, LR et FN dans l'hémicycle. Le controversé projet de loi de sécurité publique, qui prévoit notamment d'assouplir  les règles de légitime défense pour les policiers, a été approuvé ce mercredi en première lecture à l'Assemblée. Le texte propose également de durcir les peines pour outrages aux forces de l'ordre et autorise l'anonymat des enquêteurs.

    Après son vote au Sénat, fin janvier, le texte a donc été approuvé à l'Assemblée ce mercredi, malgré les critiques de la veille, émanant de la Ligue des Droits de l'Homme ou encore du Syndicat de la Magistrature. Députés et sénateurs vont maintenant travailler à rédiger une version commune pour que le projet de loi soit définitivement adopté d'ici la fin des travaux parlementaires fin février.

    Cinq cas dans lesquels les policiers pourraient dégainer

    Faisant suite aux graves incidents de Viry-Châtillon (Essonne) en octobre 2016, où des policiers avaient été attaqués au cocktail molotov, le projet de loi assouplit les règles de légitime défense pour les policiers, en les alignant sur celles des gendarmes.

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    Le texte liste cinq situations où les forces de l'ordre (ainsi que les douaniers et les militaires de l'opération Sentinelle) pourront utiliser leurs armes : face à la menace de personnes armées ; lorsqu'ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu'ils occupent ; lorsqu'une personne cherche à échapper à leur garde, qu'ils ne peuvent l'arrêter autrement et qu'elle présente une menace ; lorsqu'ils ne peuvent arrêter autrement un véhicule présentant une menace et enfin dans le but d'empêcher un «périple meurtrier».