Essonne : bilan en demi-teinte pour le Download festival

Pour cette deuxième édition, 120 000 spectateurs sont venus applaudir les groupes de rock et de metal sur l’ex-base aérienne du Plessis-Pâté. Un chiffre un peu en deçà des attentes des organisateurs.

 Le Plessis-Pâté, vendredi 15 juin 2018. Les festivaliers sont venus en nombre vendredi pour la grand-messe du rock célébrée par Ozzy Osbourne.
Le Plessis-Pâté, vendredi 15 juin 2018. Les festivaliers sont venus en nombre vendredi pour la grand-messe du rock célébrée par Ozzy Osbourne. LP/Florian Garcia

    Après quatre jours de fête, l'heure est au premier bilan pour Live Nation. Si l'objectif de 140 000 spectateurs fixé par les organisateurs du Download festival n'a pas été atteint, la seconde édition organisée sur l'ex-base aérienne au Plessis-Pâté n'en demeure pas moins réussie. « Avec 120 000 personnes (NDLR : comme l'année dernière, sur 3 jours ), nous sommes forcément un peu déçus, confesse Angelo Gopee, directeur général de Live Nation France. Nous estimons que la grève de la SNCF et des avions nous a fait perdre 20 000 personnes, notamment des étrangers, sans parler du mauvais temps. Mais cela aurait pu être pire. De nombreuses places ont été vendues ces derniers jours. Les gens ont pris l'habitude d'attendre les dernières minutes avant de se décider. »

    Sur place, les festivaliers sont aussi séduits. « L'année dernière, nous n'avions pas aimé l'organisation, on s'était promis de ne pas revenir, raconte Alicia, 25 ans, venue de Paris. C'est la programmation qui nous a fait changer d'avis. Et au final, c'est super. Nous ne sommes pas les uns sur les autres, nous n'avons pas besoin de voir les artistes sur les écrans géants, on voit même de loin et le son est très pro. C'est une belle surprise. »

    Le Plessis-Pâté, dimanche 17 juin 2018. Foo Fighters, le groupe de l’ex de Nirvana Dave Grohl, était la tête d’affiche de la troisième journée du Download Festival 2018.LP/Florian Garcia
    Le Plessis-Pâté, dimanche 17 juin 2018. Foo Fighters, le groupe de l’ex de Nirvana Dave Grohl, était la tête d’affiche de la troisième journée du Download Festival 2018.LP/Florian Garcia LP/Florian Garcia

    « On est à 30 % de ce qu'on est capable de faire »

    Pour Catheline et Norman, qui ont fait la route depuis la Bretagne vendredi, quelques améliorations sont encore à revoir. « Nous avions tout planifié pour arriver avant l'heure de fermeture au camping, racontent-ils. Mais quand nous nous sommes pointés, tout était fermé. Et nous n'étions pas les seuls. Nous avons dû attendre 30 minutes pour qu'on nous ouvre. »

    « Ce n'est que notre deuxième édition ici, répond Angelo Gopee. Nous ne sommes pas encore au top du top. On est à 30 % de ce qu'on est capable de faire. Il y a énormément de choses à améliorer en lien avec les villes, le département, la région. Nous devons développer les choses beaucoup plus tôt pour interagir avec les gens. » L'idée : créer des partenariats avec des entreprises locales mais aussi les conservatoires. Des jeunes musiciens qui pourraient se retrouver, comme trois groupes locaux cette année, sur une des scènes du festival.

    Un festival qui se tiendra bien l'année prochaine sur la base. « Ce sera en juin, sur trois jours, annonce déjà Angelo Gopee, mais nous n'avons pas encore déterminé les dates. »