Le Bourget : décollez pour l’emploi au salon des métiers aéronautiques

 Le 25e salon des formations et métiers aéronautiques se poursuit jusqu’à ce dimanche au Musee de l'air et de l'espace, sur le site de l'aéroport de Paris-Le Bourget
Le 25e salon des formations et métiers aéronautiques se poursuit jusqu’à ce dimanche au Musee de l'air et de l'espace, sur le site de l'aéroport de Paris-Le Bourget LP/F.NI.

    « Il y a une âme dans l'aéronautique : si le secteur vous intéresse, vous pouvez réussir des carrières fantastiques, et ce partout dans le monde », s'enthousiasme Jean-Michel Bossuet, le rédacteur en chef adjoint d'Aviation et pilote. La revue spécialisée organise jusqu'à ce dimanche la 25e édition du salon des formations et métiers aéronautiques au Musée de l'air et de l'espace, sur le site de l'aéroport de Paris-Le Bourget.

    Pour les collégiens, lycéens et étudiants mais aussi pour les salariés en reconversion, c'est l'occasion de se renseigner, à travers une cinquantaine de stands (armée de l'air, écoles, instituts de formation...) sur la diversité d'emplois d'une filière actuellement en pleine santé. En cinq ans, 60 000 personnes ont été recrutées et 26 000 postes ont été créés, selon les derniers chiffres du Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales). « On table sur 10 000 postes par an au moins pendant dix ans, complète Jean-Michel Bossuet. La conjoncture est même bonne pour les pilotes, un métier en crise depuis 2008 mais où les embauches reprennent depuis quelques mois ».

    Boeing, l'un des grands constructeurs avec Airbus, estime ainsi que l'industrie aéronautique aura besoin à l'horizon 2034 de 671 000 pilotes, mais aussi de 679 000 techniciens et 814 000 PNC (personne navigant commercial). « Les cadences de production augmentent et l'enjeu est de réussir à livrer les avions dans les délais. La concurrence est très rude et le client ne pardonne rien », analyse un professionnel de l'industrie aéronautique.

    « J’aimerais piloter les plus gros avions »

    Les besoins concernent l'ensemble des métiers de l'aérien, de la gestion commerciale à la sécurité aérienne jusqu'à la maintenance et la construction. On recrute des techniciens supérieurs et des ingénieurs, mais pour se lancer, un Bac pro voire un CAP peuvent suffire, selon la branche choisie. La maîtrise de l'anglais est un vrai plus. « Il y a des tensions sur certaines spécialités plus méconnues et qui attirent moins les jeunes comme les chaudronniers ou les câbleurs ajusteurs, indique Jean-Michel Bossuet. Un autre avantage du secteur est qu'il permet d'augmenter ses compétences et d'évoluer. On peut partir de zéro et finir ingénieur. »

    Ce dimanche de 10 heures à 17 heures au Musée de l'air et de l'espace, à l'aéroport de Paris-Le Bourget. Entrée libre.