Ils font route vers Paris pour réclamer le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne

Forts d’une pétition signée par 105 000 personnes, des militants de l’association Bretagne réunie vont rallier la capitale pour remettre le texte aux députés ou demander l’arbitrage d’Emmanuel Macron.

 Plus de 105 000 personnes ont signé la pétition réclamant le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. (Illustration).
Plus de 105 000 personnes ont signé la pétition réclamant le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. (Illustration). AFP/Jean-Sébastien Evrard

    C'est un serpent de mer, ravivé par la réforme territoriale de 2016 ! Des militants de l'association Bretagne réunie favorables au rattachement de la Loire-Atlantique à la région Bretagne sont partis de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) vendredi, à vélo. Leur but est de rallier Paris pour y déposer une pétition signée par 105 000 personnes.

    « L'objectif est de demander l'arbitrage du président de la République ou de solliciter l'Assemblée nationale pour qu'elle prenne une décision qui aille dans le bon sens, c'est-à-dire qu'elle fasse un projet de loi qui permette de revenir sur cette question », a expliqué à l'AFP Paul Loret, coprésident de Bretagne réunie, association qui compte 1500 membres.

    Neuf personnes, dont cinq cyclistes, seront le 25 juin à Paris, après plusieurs étapes régionales. Les militants, qui déplorent le refus du conseil départemental de transmettre la pétition à Paris, ont décidé de les remettre aux députés. Pour l'heure, aucune rencontre officielle n'est prévue.

    Ils ont emmené avec eux « la pétition signée par 105 000 personnes », soit environ 10 % du corps électoral de Loire-Atlantique, selon Paul Loret. Les pétitionnaires plaident pour le rattachement du département à la Bretagne plutôt qu'à la région des Pays de la Loire, invoquant des affinités culturelles et historiques.

    Le conseil départemental de Loire-Atlantique avait voté en décembre 2018 contre ce rattachement, une question récemment soulevée par une pétition, mais s'est prononcé pour l'organisation d'un référendum sur le sujet, resté jusqu'ici lettre morte.