Limitation à 80 km/h : les motards et usagers de la route vont manifester

L’association « 40 millions d’automobilistes » et la Fédération des motards en colère lancent un appel à des manifestations pour les trois samedis à venir afin de dénoncer les limitations de vitesse à 80 km/h.

 Des manifestations vont avoir lieu dans toute la France pour dénoncer les limitations de vitesse à 80 km/h.
Des manifestations vont avoir lieu dans toute la France pour dénoncer les limitations de vitesse à 80 km/h. AFP

    La Fédération des motards en colère (FFMC) et l' association « 40 millions d'automobilistes » lancent un appel à des manifestations pour dénoncer l'abaissement à 80 km/h de la limitation de vitesse sur les routes secondaires à partir du 1er juillet.

    Les premiers rassemblements auront lieu ce samedi à Ajaccio ou encore à Castelnaudary. Le 3 février, une grande manifestation est prévue à Paris à partir de 14 heures, le rendez-vous est fixé au Château de Vincennes (Val-de-Marne). Le même jour, des opérations escargot seront aussi menées à Montluçon, Blois ou à Bourges. Le 10 février, une manifestation devrait aussi avoir lieu à Caen.

    « Comme l'ont démontré les sondages, les Français sont très majoritairement opposés à cette mesure, parce qu'ils savent qu'elle ne permettra pas d'orienter à la baisse le nombre de tués et de blessés sur nos routes. En revanche, ajoutée à un arsenal répressif très performant, la nouvelle réglementation ne manquera pas d'assurer un surplus de revenus très confortable pour l'État, grâce aux amendes des radars », lance Daniel Quéro, président de « 40 millions d'automobilistes ».

    Utiliser tous les leviers pour faire renoncer le gouvernement

    Ces associations entendent « utiliser tous les leviers nécessaires pour faire en sorte que le Gouvernement renonce à cette mesure aberrante. Nous continuons à rencontrer tous les élus et les parlementaires opposés aux 80 km/h, nous mettons sur pied des actions citoyennes et, bien évidemment, nous serons dans la rue pour clamer notre désapprobation », ajoute l'association des usagers de la route.

    Auditionné mercredi au Sénat, Emmanuel Barbe, le Délégué interministériel à la Sécurité routière a expliqué que la vitesse est le principal facteur dans l'accidentalité routière.

    Diminuer la limitation de vitesse aura donc un effet mécanique de baisse de la mortalité sur les routes concernées. Selon lui, cela aurait été démontré en France entre 2 002 et 2 005 alors que les vitesses moyennes constatées avaient diminué de 7 % en même temps que le nombre de décès sur les routes avait baissé de 37 %.

    Philippe Bas, le Président de la Commission des lois a demandé que le gouvernement livre les résultats de l'expérimentation à 80 km/h menée sur 3 tronçons routiers entre 2 015 et 2 017 pour voir si les résultats ont été significatifs.