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Le son du jour #151 : anonyme comme Brainwaltzera

Derrière ce pseudonyme un brin barbare se cache peut-être un grand nom de la musique électronique mondiale. En attendant de trancher, on vous propose de regarder le clip de 10 Muddy Puddle Trot.

publié le 21 avril 2017 à 12h48
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La carrière de Brainwaltzera a commencé sur Soundcloud en 2015, après qu'un utilisateur du doux nom de «user18081971» a laissé un commentaire très positif sous l'une de ses morceaux, titré QUILAT SPRING 1 [outtake]. Il se trouve en effet que le dit «user18081971» était alors l'objet de spéculations intenses quant à son identité, qui s'est bientôt confirmée être celle de Richard D. James alias Aphex Twin, inscrit sur le fameux site de partage de musique pour entamer un nettoyage de printemps de ses armoires remplies à ras bord d'inédits.

Connu pour sa manie à changer de pseudonyme sans préavis, le Britannique a plusieurs fois créé la surprise – et des torrents de rumeurs – en sortant des disques inédits sous des blazes inattendus, le dernier en date sous celui de The Tuss en 2007. Toujours avide d'enquête et de complot à démanteler, Internet en a rapidement conclu que le pousseur de boutons derrière Brainwaltzera était soit Aphex Twin lui-même, soit l'un des cadors de la scène électronique britannique parmi la bande de doux-dingues qu'il a beaucoup côtoyé (Luke Vibert, Mike Paradinas, Chris Jeffs alias Cylob, Tom Jenkinson alias Squarepusher…).

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Deux ans plus tard, les enquêteurs continuent de s'écharper sur les forums spécialisés mais on est presque certain que l'artiste derrière Brainwaltzera n'est ni plus ni moins qu'un producteur / une productrice de musique très doué(e), qui a sans doute beaucoup, beaucoup (beaucoup) écouté les œuvres publiées sur les labels Warp, Rephlex et Skam ces vingt dernières années.

Le plaisir que l'on prend à écouter en boucle cet Ascoba EP qui sort le 28 avril sur le label allemand Film (l'acronyme de «Future Is Listening Music») a en tout cas moins à voir avec les questions que l'on se pose sur l'identité de son auteur que les jolis breakbeats et mélopées qui y jouent à saute-mouton comme à la grande époque où l'IDM était la reine de la musique électronique anglaise.