Affaire Estelle Mouzin : la provocation sordide de Michel Fourniret lors de ses aveux
Dans son numéro en kiosque mercredi 11 mars, Le nouveau détective dévoile les aveux de Michel Fourniret sur la disparition et le meurtre d'Estelle Mouzin, ponctués de provocations.
Michel Fourniret a parlé. Le 5 mars dernier, l'ogre des Ardennes a avoué être le coupable de l'enlèvement et le meurtre d'Estelle Mouzin, survenu le 9 janvier 2003 à Guermantes en Seine-et-Marnes. Après des années à nier être à l'origine de cet enlèvement, il est finalement passé aux aveux dans le bureau de Sandrine Khéris, la juge d'instruction en charge de l'affaire. Ainsi, comme le rapporte Le nouveau détective, en kiosque mercredi 11 mars, Michel Fourniret confirme que le jour de l'enlèvement d'Estelle Mouzin il était bien parti "en chasse", pour repérer de potentielles nouvelles victimes.
"J'aimais bien les bords de Marne, il y avait de jolies maisons sur les berges et les petites filles qui sortaient de l'école. Je les regardais...", lance-t-il à Sandrine Khéris. Il y a 17 ans, le 9 janvier 2003, Estelle Mouzin devient alors "un beau petit sujet sujet" repéré par Michel Fourniret, qui s'il repère ses victimes seul, garde toujours le contact avec son épouse, Monique Olivier. "Je suivais ces petites filles du regard jusqu'à leur maison. Beaucoup marchaient seules. C'était tentant", ajoute-t-il avant de dire de la petite fille alors âgée e 9 ans : "Oui, celle-là, c'est moi. J'ai bien joué..."
"Vous ne la retrouverez sans doute jamais"
Si ces aveux ne changeront pas grand chose au cas de Michel Fourniret qui encoure la réclusion à perpétuité, la juge d'instruction elle, voit dans ces révélations d'enfin connaître le lieu où se trouve le corps d'Estelle Mouzin, 17 ans après sa disparition. "Vous ne la retrouverez sans doute jamais", a ainsi déclaré l'ogre des Ardennes, avant d'ajouter aussitôt : "Je ne sais plus. Vous trouverez peut-être, mais ma mémoire est malade..." Lors d'une précédente audition, Michel Fourniret avait laissé entendre que les enquêteurs devraient chercher "entre l'école et le domicile". Le feuilleton judiciaire est donc loin d'être terminé pour les proches d'Estelle Mouzin. Mais déjà, l'attente des aveux interminables du tueur qui a longtemps nié être mêlé à cet enlèvement a pris fin.