Syrie : Lafarge à nouveau accusé d'arrangements avec l'État islamique

Le cimentier aurait soudoyé en 2013 des groupes armés, dont Daech, pour pouvoir maintenir son activité à Jalabiya pendant la guerre civile.

Par

Lafarge a-t-il payé l'État islamique pour maintenir en vie sa cimenterie de Jalabiya ?
Lafarge a-t-il payé l'État islamique pour maintenir en vie sa cimenterie de Jalabiya ? © AFP

Temps de lecture : 2 min

Nouveau scandale Lafarge ? Le numéro un mondial du ciment aurait tenté de maintenir ouverte son usine de Jalabiya en Syrie malgré la guerre civile, "au prix d'arrangements troubles et inavouables avec les groupes armés environnants dont Daech", affirme ce mardi Le Monde .

La newsletter international

Tous les mardis à 11h

Recevez le meilleur de l’actualité internationale.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Le groupe français, qui en 2013 cherchait à garantir l'accès de ses ouvriers et des marchandises à sa cimenterie, aurait missionné notamment un certain Ahmad Jaloudi "pour obtenir des laissez-passer de l'EI", qui prenait alors le contrôle des villes et routes voisines. Lafarge serait passé par d'autres "intermédiaires et négociants commercialisant le pétrole raffiné par l'EI, contre le paiement d'une licence et le versement de taxes", assure le journal.

"La direction de Lafarge à Paris était au courant"

Des e-mails envoyés par la direction de Lafarge en Syrie, publiés par le site syrien proche de l'opposition à Assad Zaman Al-Wasl, révèlent ces combines. La production a pu se maintenir un peu plus d'un an, avant que l'EI s'empare du site en 2014.

D'autres échanges écrits "permettent de conclure que la direction de Lafarge à Paris était au courant de ces efforts", selon Le Monde. Autre preuve du quotidien : "un laissez-passer estampillé du tampon de l'EI et visé par le directeur des finances de la région d'Alep, atteste des accords passés avec l'EI pour permettre la libre circulation des matériaux".

Achat de pétrole à Daesh

Un premier volet sur des collaborations économiques présumées entre le cimentier et le groupe terroriste avait été ouvert en février dernier. Le site d'informations Zaman-al-Wasl avait une première fois avait dévoilé - courriels à l'appui -, que Lafarge Syrie avait acheté des produits pétroliers à Daech pour son usine de Jalabiya.

Frédéric Jolibois, le directeur de Lafarge en Syrie, avait refusé de répondre aux sollicitations de Zaman al-Wasl, affirmant que sa société "ne répondait pas aux rumeurs".

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (12)

  • Jack_2

    Et bien en sécurité en France !

    J'approuve à 100% le post de Kreuz.
    Quand l'état légitime ne peut plus protéger le pays il faut faire quoi ?

    Il semble que Lafarge a payé pour continuer son activité tout comme mes grand-parents ont payé leur impôts en France pendant la dernière guerre, ils n'étaient pas pour autant des collaborateurs allemands.

    Très facile de s'ériger en moralisateur quand on n'est pas au contact des sales types armés jusqu'aux dents

    Et si tous les employés de la cimenterie avaient été obligés de devenir des soldats de daesh pour faire vivre leur famille quels seraient vos commentaires ?

    Pour juger des gens bloqués sans espoir dans une zone de guerre il faut y avoir été

  • pafoufou

    Vous pouvez écrire la même chose pour les guignols qui gouvernent la France et leurs complices nos administrations.
    Cordialement.

  • mnbee

    C'est du propre de pactiser avec le Diable...