Face à la polémique, Roman Polanski renonce à présider les César

Le réalisateur franco-polonais, ciblé par des associations féministes contre sa nomination, a préféré ne pas honorer l'invitation des organisateurs.

Source AFP

Roman Polanski renonce à présider la cérémonie des César.
Roman Polanski renonce à présider la cérémonie des César. © AFP

Temps de lecture : 2 min

Roman Polanski fait marche arrière. Dans un communiqué publié par son avocat ce mardi 24 janvier, le réalisateur franco-polonais renonce à présider la cérémonie des César en raison de la polémique, qu'il juge « injustifiée », déclenchée par des associations féministes contre sa nomination.

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Le choix de Roman Polanski, qui avait été poursuivi en 1977 en Californie pour le viol d'une adolescente de 13 ans, avait suscité une vague d'indignation. Les associations, à l'origine de la polémique, ont lancé une pétition pour sa destitution. Cette polémique, « alimentée par des informations tout à fait erronées », a « profondément attristé Roman Polanski et atteint sa famille » et le réalisateur « a décidé de ne pas donner suite à l'invitation » des organisateurs, ajoute le communiqué de son avocat, Me Hervé Temime.

« Rappelons que Samantha Geimer (l'adolescente, NDLR) a elle-même depuis très longtemps soutenu les démarches judiciaires entreprises par Roman Polanski pour régulariser sa situation vis-à-vis des États-Unis, et réclamé à ses côtés l'abandon définitif des poursuites », précise-t-il. « La justice suisse puis la justice polonaise ont refusé de faire droit aux demandes d'extradition des États-Unis. Ces décisions ont établi qu'il avait bien exécuté la peine qui avait fait l'objet d'un accord entre toutes les parties à l'époque, procureur et avocat de Samantha Geimer inclus. C'est donc d'une manière totalement injustifiée que cette polémique a surgi », ajoute-t-il.

Laurence Rossignol, la ministre des Droits des femmes, avait également condamné le choix du réalisateur comme président de la cérémonie des César. Sa collègue au gouvernement, la ministre de la Culture Andrey Azoulay, s'était en revanche abstenue de le critiquer. La tension était montée d'un cran lundi avec un appel à manifester devant le restaurant Le Fouquet's où doivent être annoncées mercredi les nominations.

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Commentaires (23)

  • avaya

    C'était une affaire classée (remise dans son contexte de l'époque), ils sont où les copains de la grande "famille " du cinéma ? Déjà à astiquer leurs pompes pour aller se goberger à Cannes ? Honte à notre pays qui file un très mauvais coton...

  • FARANDOLE

    Par suite de la demande d'extradition des USA toujours en vigueur. Le Point aura le bon goût de faire une information correcte - aussi large que possible sur tout le dossier au long des 10 mois. BHL et Y. Moix tiennent chroniques ouvertes, dans le Point, quelques internautes les soutenant. Face "aux voix du peuple", toujours ce populisme, parfois enragé autant qu'imbécile - dont on voyait bien qu'il est un socle inchangé de nos sociétés, dites pourtant civilisés. Et que ces hordes de "BIEN-PENSANTS" - si elles avaient pu se saisir de R. Polanski en auraient fait de la bouillie à chat. --------Tout cela me rappelle un élément de la vie de ma famille - Une femme âgée de 22 ans, pendant la guerre de 40, pharmacienne dans sa première officine, avec un mari parti à la guerre et fait prisonnier. Selon la loi, elle devait "rationner" le lait pour les bébés. Jusqu'au jour où quelques femmes se mirent à se pousser du col pour s'insurger de ce fait, se gonflant de leur légitimité de mères. Elles menacèrent de s'unir et de revenir pour tout casser. Ecartant sa jeune employée, la jeune pharmacienne fit basculer sa banque en travers du local commercial, remplit une bassine de vitriol et attendit les furies en leur disant "certes, vous passerez mais les premières seront défigurées". Les esprits - si on peut dire - furent alors douchés.

  • mireil

    Demandent que quand la peine a été exécutée, la société devait permettre le droit a l'oubli et a une nouvelle vie.
    Ainsi, plus de peine plancher pour les récidivistes ce qui n'est pas le cas de Mr Polanski qui a, lui, toujours exprimé son regret ! Le plus comique, était d'entendre, hier, notre ministre écolos dont le mari est poursuivi pour harcèlement !
    Deux poids, deux mesures