Un buzzer contre les saillies douteuses d'Hanouna ?

La secrétaire d'État conseille à l'animateur une "alerte" pour le prévenir quand il va trop loin. En attendant, l'animateur attaque le président du Refuge.

(avec AFP)

Cyril Hanouna, producteur, animateur de télévision, dans les locaux de D8.
Cyril Hanouna, producteur, animateur de télévision, dans les locaux de D8. © www.pascoandco.com - nicolas@pas / Photo : Alexandre ISARD / PASCO

Temps de lecture : 3 min

Un buzzer contre les blagues homophobes ou sexistes. C'est la suggestion faite à Cyril Hanouna par Marlène Schiappa, la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, qui a reçu l'animateur mercredi après-midi. Selon un témoin de la discussion, la secrétaire d'État lui a rappelé sa "responsabilité très importante" du fait de la forte audience de son émission. Quant à celui-ci, il a déclaré avoir pris conscience du poids de sa parole et a de nouveau exprimé ses regrets.

La newsletter Économie

Tous les jeudis à 17h

Recevez le meilleur de l’actualité économique.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Marlène Schiappa a toutefois estimé que cette toute fraîche prise de conscience risquait d'être insuffisante. D'où cette idée d'une "alerte", dans l'émission, rappelant au petit roi du Paf qu'il est en train de franchir le mur du son...

LIRE aussi "Hanouna est plus une caricature d'adulte qu'un homophobe"

Trois plaintes contre le président du Refuge

Précaution sans doute utile car les regrets d'Hanouna n'empêchent pas la contre-attaque. On a appris ce mercredi matin que sa société de production, H2O, a déposé deux plaintes contre X pour "dénonciation calomnieuse" et "diffusion de fausses nouvelles" et une plainte en diffamation contre le président de l'association Le Refuge. Les trois plaintes ont été déposées mardi, l'une à Montpellier (dénonciation calomnieuse) et les autres à Paris, a indiqué Me Stéphane Hasbanian, confirmant une information du Parisien.

Depuis la diffusion d'un canular téléphonique jugé homophobe dans son émission, les difficultés se sont accumulées pour l'animateur de C8, lâché par une partie des annonceurs, épinglé par le CSA qui a ouvert une procédure, pointé du doigt par de nombreuses associations et personnalités. Il était donc temps de passer à l'action. "Nous avons déposé ces trois plaintes car cela fait une douzaine de jours que nous sommes sans nouvelles d'une victime imaginaire du canular, qui aurait été prétendûment accueillie par Le Refuge", association d'aide aux victimes d'homophobie, explique l'avocat, ajoutant que l'organisation s'était "fait l'écho d'une victime qui aurait été chassée de chez lui par ses parents à la suite de la découverte de son homosexualité".

LIRE aussi Canular homophobe d'Hanouna : un témoignage fait polémique

"Nicolas Noguier, président de l'association du Refuge, va à la suite de ces plaintes devoir s'expliquer sur ses déclarations contradictoires, que je considère comme sidérantes voire fantaisistes", poursuit-il. "Il n'y a aucune plainte dirigée contre l'association Le Refuge dont l'utilité n'est absolument pas remise en cause par la société de production H20 et Cyril Hanouna, et dont on continuera à soutenir le combat", a précisé l'avocat. "Nous avons légitimement demandé à la justice, par le truchement de ces plaintes, de rechercher la vérité, d'identifier les responsables au sein de cette association et de sanctionner ce qui est pour nous une manipulation", ajoute Me Hasbanian.

Une atteinte à la vie privée

Reste que le canular monté par Hanouna pourrait aussi donner lieu à des poursuites pénales. En effet, que cette victime ait ou non appelé le Refuge, en la piégeant et en diffusant ses propos en direct à son insu, Cyril Hanouna a porté atteinte à sa vie privée. Une infraction sanctionnée de peines allant jusqu'à deux ans de prison (articles 226-1 et 226-2-1 du Code pénal) et 60 000 euros d'amende, comme l'explique Me Toby au Point.fr

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (14)

  • René 45

    C'est bien la parité... Ça double le nombre d'incompétents à qui l'on peut confier des postes ministériels.

  • Abner de Sabatier

    J'accepte votre remarque. Il ne nous sera pas facile de critiquer ces machinistes qui sont moralement nickel, tous beaux et gentils.

  • Façon puzzle

    @abner. Même si votre très fine analyse d'un extrait de Maman travaille (hors contexte) semble émaner de votre esprit supérieur, votre jugement sur l'intelligence de personnes travaillant dans le socio-culturel discrédite tout commentaire de votre part.