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Luc Besson retient son souffle à la veille de la sortie chinoise de son space opera Valérian et la Cité des mille planètes. Le blockbuster, torpillé au box-office américain, sort le 25 août dans le territoire asiatique et doit absolument conquérir le marché chinois pour sauver les meubles et permettre à EuropaCorp, ses investisseurs, de rentrer dans leurs frais. Film le plus cher de l'histoire du cinéma européen, la production du long-métrage aurait coûté entre 180 et 197 millions de dollars. Si l'on ajoute le budget de distribution et le marketing, l'enveloppe totale s'élève à 400 millions de dollars, d'après plusieurs analystes issus du site spécialisé Variety.
Le hic : les recettes engrangées par le film au box-office sont loin de rentabiliser ce budget faramineux. Sortie dans la plupart des pays fin juillet, l'adaptation de la bande dessinée française de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières cumule, pour l'instant, 130 millions de dollars de bénéfice dans le monde, dont seulement 39,3 millions aux États-Unis. Même si le film a reçu un accueil chaleureux en France, fort de 3,4 millions d'entrées en quatre semaines d'exploitation, Valérian reste une contre-performance pour Luc Besson. À titre de comparaison, Lucy, le précédent film du réalisateur français – dont le budget atteignait 40 millions de dollars –, avait dépassé, au même stade d'exploitation, la barre des 100 millions de dollars de recettes sur le sol américain. Le long-métrage avec Scarlett Johansson avait terminé sa course avec 463 millions de dollars de recettes en poche.
L'actionnaire chinois d'EuropaCorp à la rescousse
Valérian doit impérativement s'imposer financièrement dans les pays où il n'a pas encore tenu l'affiche, l'Espagne, l'Italie, la Corée du Sud et surtout la Chine. A-t-on besoin de rappeler que l'empire du Milieu est devenu au fil des années un marché incontournable pour les studios de cinéma ? Plusieurs films, comme Terminator Genisys ou le dernier Pirates des Caraïbes , qui avaient très mal démarré aux États-Unis ont pu se renflouer grâce aux spectateurs chinois. Mais même si Valérian est un succès en Chine, on voit mal comment le film pourrait rentrer dans ses frais, ni même dépasser les 300 millions de dollars de recettes qui permettraient, selon EuropaCorp, de lancer une franchise et de recruter des investisseurs pour produire des suites. Selon Variety, le blockbuster devrait accuser une perte d'environ 100 millions de dollars qui sera essuyée en partie par EuropaCorp, mais aussi par ses nombreux actionnaires, dont le distributeur chinois Fundamental Films.
Ce dernier avait investi plus de 60 millions de dollars dans la société de Luc Besson pour en devenir le deuxième actionnaire. Fundamental Films avait par ailleurs ajouté 50 millions de dollars au budget de production de Valérian. On ne s'étonnera donc pas du colossal réseau de salles (entre 5 000 et 7 000 écrans) dont bénéficie le blockbuster en Chine. La « marque Besson » est très populaire dans l'empire du Milieu, surtout après le joli succès de Lucy en 2014. Et bonne nouvelle pour Luc Besson, son Valérian ne devrait pas subir une trop rude concurrence (Cars 3 et Baby Driver), même si l'on n'est jamais à l'abri d'une surprise. Les internautes de Douban, l' « Allociné » chinois, ont pour l'instant attribué une moyenne mitigée de 6,7 sur 10 au blockbuster français. La présence de Rihanna, de Cara Delevingne et de l'acteur et rappeur né en Chine Kris Wu suffira-t-elle à appâter le chaland ? Verdict final dans quelques semaines.
Ce n'est pas parce que les Chinois vendent des produits merdiques, qu'ils sont prêts à en acheter
J'y suis allé avec bcp de craintes et au final j'ai passé un bon moment. C'est bien l'univers de Valérian que l'on retrouve c a d une sf positive qui rapproche les peuples au lieu de les opposer. Et oui ça ne risquait pas de plaire au américains. C’était prévisible, comme il est normal d’espérer rebondir avec le marché chinois qui comprendra mieux ce type de films.
L. Besson n’a pas fait que des chefs d’œuvres mais à l’instar des critiques il en a quand même fait plusieurs lui. Il a le courage que peu de producteurs français ont, et représente milieu entre le cinéma commercial à l’américaine et le cinéma d’auteur à l française
Il ne risque pas de connaître des problèmes de recettes insuffisantes en proportion du budget : souvent des navets, qui commencent par une non-histoire, des dialogues murmurées, quasiment inaudibles, pas de scénar digne de ce nom, et une fin en queue de poisson.
Si c'est ça qui doit être diffusé, franchement je préfère lire (quoiqu'il y ait à dire sur la qualité d'une grande partie de la production littéraire française, laquelle ternit l'éclat de la réputation de celle des siècles passés). Il reste la BD.
Je peux regarder aussi bien "Les valseuses", que "Le crabe-tambour" que "Léon" ou "Nikita".
N'ayant vu que des extraits de Valérian, je ne puis me prononcer sur la qualité du film dans son intégralité. Mais, les images sont bluffantes.
Je comprends qu'on puisse détester Besson puisqu'il réussit là où les grands inconnus échouent. Un échec avec 3, 4 millions d'entrée représente plus qu'un de leur succès à 0, 2 million.
Mais, il est vrai qu'on cultive les auteurs maudits qui, malheureusement pour eux, ne seront pas célèbres après leur mort. N'est pas Van Gogh qui veut.