Après Irma et José, Saint-Martin se prépare à Maria avec une certaine lassitude

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Après Irma et José, Saint-Martin se prépare à Maria avec une certaine lassitude
Après Irma et José, Saint-Martin se prépare à Maria avec une certaine lassitude © AFP

Temps de lecture : 2 min

Après la furie destructrice d'Irma et la fausse frayeur de José, l'île de Saint-Martin se préparait lundi avec une certaine lassitude au passage de l'ouragan Maria, prévu pour la nuit de mardi à mercredi.

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S'il concerne surtout la Guadeloupe et la Martinique, l'ouragan, classé en catégorie 3, doit passer entre 100 et 150 km au sud des côtes des îles du Nord (Saint-Martin et Saint-Barthélemy), selon Météo France qui les a placées en vigilance orange.

Une "rentrée des enseignants", prévue lundi matin pour recenser les professeurs encore présents sur Saint-Martin a été annulée en raison de Maria.

De même, un premier accueil des enfants prévu mardi dans les écoles a été reporté sine die en raison de la météo, a indiqué à l'AFP la responsable de l'éducation de la Collectivité de Saint Martin, Annick Petrus.

Des réserves d'eau supplémentaires ont été acheminées à Saint-Martin en prévision du nouvel ouragan: la frégate de la Marine nationale Germinal, habituellement affectée à la surveillance du narcotrafic, a livré environ 38 mètres cubes d'eau en bouteilles (50 palettes) lundi matin au port de Galisbay.

"On nous a envoyés hier à Pointe à Pitre pour le ravitaillement, c'est une anticipation face aux risques de rupture des ponts aérien et maritime avec Maria", a expliqué le capitaine Gayraud, commandant de la frégate.

"Si au final, Maria est moins important que prévu, comme José, le pont maritime n'est pas interrompu. C'est la météo qui commande", indique-t-il. Une fois son chargement livré, le bateau partira en mer se mettre à l'abri.

La résidence Alizea détruite par l'ouragan Irma, le 17 septembre 2017 à Mont Vernon, sur l'île de Saint-Martin © Helene Valenzuela AFP
La résidence Alizea détruite par l'ouragan Irma, le 17 septembre 2017 à Mont Vernon, sur l'île de Saint-Martin © Helene Valenzuela AFP

Côté population, les habitants, vaccinés par la violence d'Irma, ne semblaient pas particulièrement inquiets même si beaucoup craignaient la pluie, en raison des toitures endommagées ou arrachées.

Dans le quartier de Mont Vernon, la trentaine d'habitants de la résidence Alizea, dont le toit a été entièrement soufflé par Irma, se préparaient à passer la nuit ensemble dans les studios du premier étage, les seuls totalement épargnés.

"On se serre les coudes, on ira chez le voisin pour échapper à la pluie, car on n'a pas le choix", explique Emmanuelle dont le duplex au dernier étage est maintenant à l'air libre, sans toit ni baie vitrée, ce qui ne l'empêche pas d'y habiter, faute d'alternative.

Un peu plus loin, Philippe et sa femme octogénaire, qui campent sous une bâche dans leur luxueux appartement avec vue sur Saint Barth, dont il ne reste que les murs, ont également prévu de se réfugier chez des voisins.

"Ma femme est très fatiguée de cette situation, dès qu'on peut on pense quitter l'île", confie Philippe, originaire de Saint-Tropez. Depuis Irma, sa femme n'a pas quitté la résidence, de peur de voir ce qu'est devenue "cette île qui était si belle".

18/09/2017 18:32:32 -          Marigot (AFP) -          © 2017 AFP