Hugh Hefner, hédoniste et pionnier de la presse érotique

VIDÉO. Le créateur de "Playboy", célèbre pour ses photos de femmes nues, est mort à 91 ans. Un magazine dont la diffusion a chuté depuis les années 1970.

Par (avec AFP)

Temps de lecture : 3 min

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« La vie est trop courte pour vivre le rêve de quelqu'un d'autre. » Le magazine américain Playboy salue ainsi son fondateur, Hugh M. Hefner, avec un portrait de lui publié sur son compte Instagram et Twitter. « Icône américaine », le créateur de Playboy est décédé à l'âge de 91 ans, peut-on lire également. Il est mort chez lui, de causes naturelles, à son domicile de Beverly Hills, la Playboy Mansion, passée à la postérité pour ses fêtes symbolisant les excès d'Hollywood avec son mélange de stars et d'hôtesses dévêtues, les célèbres « Bunnies ». Trois épouses et de multiples « Bunnies » pour compagnes : Hugh Hefner a toujours vécu dans l'excès. Il continuait à sortir dans les discothèques et entretenait sa vie intime à coups de Viagra, dont il n'hésitait pas à faire la promotion.

Lancé en 1953 avec la mythique photo de Marilyn Monroe en couverture, Playboy est un mythe. Le magazine américain a joué un rôle important dans la révolution sexuelle américaine, puis mondiale. Dans un entretien à l'AFP en 2003, son créateur disait espérer « rester dans le souvenir des gens comme quelqu'un qui a eu un impact positif sur le changement des valeurs sexuelles de l'époque. Madonna, Naomi Campbell ou bien encore Sharon Stone ont posé dans le magazine au sommet de leur gloire. La revue a aussi publié de longues interviews avec Vladimir Nabokov, Andy Warhol, Martin Luther King Jr. ou encore Malcolm X et des nouvelles de Haruki Murakami ou Margaret Atwood.

En 2015, lors d'un net revirement stratégique, la revue avait arrêté de publier des femmes nues. « Nous avons livré et gagné cette bataille » sexuelle, expliquait Scott Flanders, directeur général du magazine, au New York Times. « Aujourd'hui, vous n'êtes qu'à un clic de n'importe quel acte sexuel inimaginable, et ce, gratuitement. » Il s'agissait en outre d'en finir avec l'interdiction aux mineurs et de rajeunir un lectorat vieillissant en lui proposant des contenus plus « premium ». Puis, au début de l'année 2017, la revue changeait encore de cap en affirmant : « Nudity is back » (« la nudité est de retour »). « Je suis le premier à admettre que la façon dont le magazine présentait la nudité était datée, mais s'en passer complètement était une erreur », écrivait Cooper Hefner, le fils de Hugh Hefner âgé de 25 ans et désormais responsable de la création, dans un message publié sur son compte Twitter.

Le magazine, dont la diffusion a atteint 5,6 millions d'exemplaires dans les années 70, se vend désormais à moins de 700 000 exemplaires. La version francophone du magazine américain, relancée en décembre 2016 par le couple de « jet-setteurs » David Swaelens-Kane et Monika Bacardi, a quant à elle stoppé la nudité frontale pour lui préférer une nudité « sophistiquée ». Ce Playboy vendu en France, en Suisse et en Belgique, espère vendre au moins 60 000 exemplaires pour atteindre l'équilibre financier. L'entrepreneur belge et sa femme ont recruté deux rédacteurs en chef, Guillaume Fédou et Raphaël Turcat, ancien de Technikart.

Projets de biopic

Au cinéma, il y eut beaucoup de projets de biopic sur Hugh Hefner, notamment avec le scénariste Peter Morgan dans les années 2010. Mais aucun n'a encore abouti. Seul le programme de télé-réalité The Girls Next Door (Les Girls de Playboy), diffusé aux États-Unis sur la chaîne E ! du réseau NBC, avait abordé la vie du créateur de Playboy en montrant ses appartements et ses Bunnies. Larry Flint, le « confrère » de Hugh Hefner et fondateur de la revue pornographique Hustler, a lui eu le privilège d'être le sujet d'un long-métrage de Milos Forman en 1996. Il était alors incarné par Woody Harrelson. Le film avait gagné l'ours d'or au Festival de Berlin en 1997.

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Commentaires (7)

  • chris 49

    Si la Terre a un jour porté un jouisseur philanthrope, c'est bien de Hugh Hefner qu'il s'agit. Non seulement ce type a poussé au paroxysme les plaisirs de sa vie, mais de plus, il a permis à l'humanité boutonneuse et/ou insatisfaite de fantasmer sur les plus belles créatures du monde. Grâce lui en soit rendue !

  • blec le roc

    Qui n'aura pas donner sa part au chat mais tout ces canons ça doitêtre lassant !

  • ku2koo

    A-t-il terminé sa vie sur un "happy ending" ?