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Amazon emploie un demi-million de personnes. En 2016, la firme de Jeff Bezos s'est fait gloire d'une augmentation de 40 % de ses effectifs, ce qui l'a portée à la place du deuxième plus gros employeur américain dans le monde. Dans le contexte actuel, ça semble prodigieux.
Mais tout est-il si rose ? Selon une enquête de Quartz, reprise par le MIT Technology Review , la réponse est non. Parallèlement aux annonces de recrutements massifs, Amazon s'est lancé dans de grands projets d'automatisation. Des drones de livraison testés au Royaume-Uni, des machines pour remplir les rayons de ses entrepôts disséminés dans le monde entier... Une armée de 75 000 robots devrait avoir grossi les rangs de l'entreprise en 2017, soit une flotte plus que doublée par rapport à l'année précédente. D'après les estimations de cette étude, les machines représenteraient environ 20 % de la force de travail du groupe.
En 2012, Amazon a acquis Kiva Systems, une société de robotique, avec l'objectif d'automatiser le traitement des commandes. Au début, la coopération entre les employés et les robots se passait bien, puis, petit à petit, ce climat pacifique a laissé la place à la peur d'une concurrence directe entre les humains et les machines.
Plus de machines et moins d'humains
D'après les calculs de Quartz, le nombre d'employés dans le secteur du commerce de détail (librairies, épiceries, magasins de vêtements, etc.) pourrait baisser de 1 % cette année, ce qui représente 170 000 emplois en moins. Ainsi, si Amazon maintient son rythme annuel de recrutement, et embauche 146 000 personnes dans le monde en 2017, le secteur comptera 24 000 employés en moins.
Si une augmentation du nombre de robots n'entraîne pas nécessairement une diminution du nombre d'emplois, les auteurs de l'enquête de Quartz, Dave et Helen Edwards, affirment : « Bien qu'une telle causalité soit difficile à prouver, il n'est pas difficile de voir la corrélation entre 24 000 employés en moins dans le secteur et 75 000 travailleurs-robots en plus. » Le masque tombe : le rythme d'embauches effréné d'Amazon ne suffira pas à couvrir les pertes d'emplois dans la vente de détail.
Et ces entreprises en croissance créent des emplois !
Où est le problème avec les robots ? Car les fabricants de robots créent aussi des emplois.
C'est une mauvaise querelle qu'on fait à Amazon.