Le jour où Sony a refusé les droits de tous les super-héros Marvel

En 1998, le studio de cinéma aurait pu s'offrir l'intégralité du catalogue de l'éditeur de comic-books contre une somme aujourd'hui risible...

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Image tirée du film Avengers (2012).

Image tirée du film Avengers (2012).

© Marvel / Disney

Temps de lecture : 2 min

C'est ce qui s'appelle manquer de flair. Chacun sait aujourd'hui à quel point les super-héros sont rentables pour Marvel Studios et pour son propriétaire depuis 2010, Disney. Et pourtant, il n'y a pas si longtemps, personne ne voulait miser sur eux, ainsi qu'en témoigne une anecdote étonnante rapportée par le quotidien américain The Wall Street Journal. À la fin des années 1990, les studios Sony Pictures ont ainsi eu l'occasion d'acheter les droits d'adaptation de l'intégralité des personnages du catalogue de la « Maison des idées ». Et s'ils l'avaient fait, les destins d'Iron Man, Captain America et cie auraient changé du tout au tout...

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Petit retour en arrière : à cette époque, Marvel est au plus mal. La société, alors dirigée par Ike Perlmutter, est à deux doigts de la banqueroute, et a cruellement besoin de rentrées d'argent. En 1998, un jeune employé de Sony Pictures, Yair Landau, a pour ordre de sécuriser les droits d'adaptation au cinéma de Spider-Man pour réaliser un film centré sur le super-héros. Perlmutter fait alors une offre plus alléchante à la major : les droits d'adaptation de tous les personnages importants de la maison d'édition, notamment Iron Man, Captain America, Thor, Black Panther et bien d'autres, contre la modique somme de 25 millions de dollars (une bagatelle au vu de ce que représente aujourd'hui la marque Marvel). La direction de Sony finit par rejeter cette proposition, et se contente d'acheter une licence pour Spider-Man, moyennant dix millions de dollars. Selon Yair Landau, les pontes du studio lui auraient déclaré que « personne n'en a rien à foutre de tous les autres personnages Marvel » !

Personne n'en a rien à foutre des autres personnages de Marvel

Remise dans son contexte, la décision de Sony n'est pas si absurde, bien qu'elle prête à sourire. Même si une poignée de super-héros avaient déjà brillé au cinéma (le Superman de 1978 et le Batman de Tim Burton notamment), Marvel enchaînait les déconvenues sur grand écran. À cette époque, les seuls films tirés de l'univers de la maison d'édition n'avaient rien de très honorable. Citons par exemple le catastrophique Howard the Duck (1986), le direct-to-video The Punisher (1989) avec Dolph Lundgren ou encore le très kitsch Captain America de 1990.

La suite, on la connaît. Sony dévoile en 2002 l'adaptation de Spider-Man, sous la houlette de Sam Raimi. Le succès est immédiat (plus de 821 millions de dollars récoltés dans le monde) et, couplé à la réussite des X-Men de la 20th Century Fox, le film de super-héros devient un genre à part entière. Les studios Marvel sont créés et cartonnent avec la sortie d'Iron Man en 2008. Le géant Disney s'octroie en 2010 les droits de commercialisation de la franchise, et empoche le jackpot grâce au succès phénoménal d'Avengers en 2012 (1,5 milliard de dollars de recettes dans le monde). Depuis, la licence enchaîne les réussites au box-office, et Sony continue de s'en mordre les doigts.

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