Les violences contre les médecins battent un record en 2017

L'Observatoire pour la sécurité des médecins a recensé l'année dernière 1 035 incidents, soit 5,2 agressions pour 1 000 médecins en activité.

Source AFP

Les femmes représentent 47 % des médecins, mais 51 % des victimes en 2017. (Image d'illustration)

Les femmes représentent 47 % des médecins, mais 51 % des victimes en 2017. (Image d'illustration)

© Photononstop/ AFP

Temps de lecture : 2 min

Vols, agressions verbales ou physiques, vandalisme... Triste année pour les médecins français. En effet, plus de 1 000 incidents ont été signalés par les médecins en 2017. Ce chiffre est un record, selon l'Observatoire du Conseil national de l'ordre, qui encourage les victimes à porter plainte. L'Observatoire pour la sécurité des médecins a recensé l'année dernière 1 035 incidents, soit 5,2 agressions pour 1 000 médecins en activité, enregistrant ainsi un record depuis le lancement en 2003 de cette étude annuelle par l'Ordre des médecins et Ipsos. Le nombre d'agressions physiques s'est élevé à 75, contre 71 en 2016 pour 968 incidents au total.

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Les victimes sont « plus féminisées » que la profession, note l'Ordre dans un communiqué : les femmes représentent 47 % des médecins, mais 51 % des victimes en 2017. Les généralistes sont les plus touchés, avec 61 % des incidents signalés, alors qu'ils ne représentent que 44 % des effectifs. Les agressions verbales sont les incidents les plus courants (62 % en 2017, + 1 point). Il s'agit la plupart du temps d'injures ou de menaces directes, les médecins signalant également des cas de harcèlement, de dénonciations calomnieuses, de lettres de menaces ou de chantage.

Des mesures « fermes et immédiates »

Viennent ensuite les vols et tentatives de vols (23 %), le vandalisme (8 %) et enfin les agressions physiques (7 %). Dans 2 % des cas, l'agresseur a utilisé une arme. Un tiers des agressions sont motivées par « un reproche relatif à une prise en charge » (31 % des cas). D'autres motifs sont invoqués, comme vol (22 %), « refus de prescription » (14 %) ou temps d'attente jugé excessif (10 %). Plus de 7 incidents sur 10 (76 %) ont eu lieu dans le cadre de l'exercice de la médecine de ville (cabinet), 13 % se sont déroulés dans un établissement de soins, dont 1 % dans un service d'urgences.

L'Ordre des médecins « appelle chaque médecin victime » à « engager des procédures », alors que seulement 38 % ont choisi de déposer plainte en 2017. « Combien faudra-t-il de médecins agressés, blessés, voire tués, pour que les pouvoirs publics réagissent ? », a réagi un syndicat de médecins, la CSMF, dans un communiqué. Il réclame des mesures « fermes et immédiates », parmi lesquelles « la reconnaissance prioritaire des numéros de téléphone des cabinets par les services de police », ou encore « des aides » à l'installation de caméras de vidéosurveillance dans les salles d'attente et de boutons d'alarme.

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Commentaires (11)

  • guy bernard

    Sur le plan de l'apprentissage, on apprend à respecter une societe dans laquelle l'intégration va etre facile, et on enseigne l’agressivité et la combativité à ceux qui auront du mal à trouver leur place.
    on le voit dès la poussette : on calme le bébé qui crie pour le sociabiliser ou on le laisse crier à tue-tète, fièrement, pour laisser s’épanouir son agressivité.
    le probleme n'est pas facile à resoudre...

  • carwann

    Sans témoin direct (et qui accepte de témoigner), vous savez ce que vous pouvez en faire de vôtre plainte en diffamation ou autre ?

  • carwann

    1 % seulement dans les services d'urgences ? Il faudrait me donner la méthodologie de ce sondage, car je n'y crois pas du tout... Vu le nombre d'incivilités enregistrées aux urgences, les sondeurs n'ont pas dû y aller souvent ! Et pour un médecin agressé, combien de soignants ou de personnels de sécurité agressés ?