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Le vrai débat va commencer : lapidation, bûcher, supplice de la roue ou ébouillantement ? Le gestionnaire d'actifs américain BlackRock est officiellement le nouveau bouc émissaire français.
Après les diatribes complotistes venues du Rassemblement national, de la France insoumise et même du Parti socialiste, il y eut une tentative d'envahissement de ses locaux parisiens par la CGT et SUD début janvier. Cette fois-ci, ce sont des militants se disant écologistes qui ont saccagé ses bureaux, en profitant pour inscrire sur les murs des slogans aussi profonds que « BlackRock assassins » ou « il n'y a pas d'écologie libérale ».
On pourrait rire de tout cela. Car être anticapitaliste n'empêche pas de travailler un petit peu : BlackRock est certes un géant de gestion d'actifs mais, dans le monde...
Vous reprenez une théorie assez ancienne, celle de l'effet d'éviction selon laquelle
le financement de l'état priverait les entreprises des possibilités de se développer
et d'investir. Cette opinion est largement contestable non seulement parce que le
privé s'il le veut vraiment, trouve les moyens de sa réalisation, y compris pour des
montants colossaux comme on le voit avec des "méga-fusions" mais encore parce
qu'elle entre en contradiction avec une caractéristique de l'économie contemporaine
qui est que pour l'essentiel, qu'il s'agisse des états, des entreprises, ou des particuliers on se trouve dans une économie basée sur la dette et non sur des fonds réellement disponibles de sorte que cette théorie me paraît perdre de son sens.
Comme les chiffres, il est souvent prudent de rechercher ce qui se cache derrière
les mots comme celui de concurrence. Le cas de l'électricité où on privilégie des
fournisseurs alternatifs qui demandent toujours plus d'électricité d'origine nucléaire alors même que l'on ferme Fessenheim, à des prix fixes depuis des années, sans prise en compte de l'inflation ou de l'évolution du coût du nucléaire montre que la concurrence à la mode bruxelloise a créée une situation inique au détriment des consommateurs au tarif règlementé...
Les hasards de la vie ont fait de moi un bon spécialiste de la concurrence et des pratiques concurrentielles : on est est en plein dedans.
L'ensemble du cycle de financement de l’économie est monopolisé par l'etat pour satisfaire à ses besoins de déficit, géré par la FP : le système gagne en ressources à exploiter si il y a chomage et précarité, puisqu'il gère les deux.
Si un intervenant exterieur finance l’économie avec ses critères de rentabilité, la stratégie de l'Etat et la FP qui a mis le Pays sous coupe réglée s'effondre.
Il n'y a rien d’idéologique... Et, pour un gestionnaire, ce sont des histoires de voyous et cercles vicieux à détruire.
La part de retraite par capitalisation est ridiculement basse en France et Blackrock c'est que dalle.
Un seul fonds emerge du lot : la Prefon, probablement plus de la moitié du capital retraite "dédié" en France (un spécialiste dans la salle pour preciser)
Par ailleurs Blackrock est le fonds le plus actif (ou le moins inactif) sur le plan environnemental.
Les RNFI, CGT et autres ecolodurs s'attaquent ils a Préfon ? Pourquoi ? Voyons je m'interroge.
Ben non : a fond sur Blackrock.