L'hydroxychloroquine permettrait de sortir d'hospitalisation plus rapidement

En revanche, l'étude indique que l'hydroxychloroquine n'a pas d'efficacité pour réduire la mortalité des patients atteints de Covid-19.

Source AFP

Des boîtes d'hydroxychloroquine. (Photo d'illustration)
Des boîtes d'hydroxychloroquine. (Photo d'illustration) © YURI CORTEZ / AFP

Temps de lecture : 2 min

Selon une étude française, mise en ligne samedi 20 juin mais pas encore publiée, les patients atteints de Covid-19 et traités avec de l'hydroxychloroquine ont plus de chance de sortir d'hospitalisation un mois après le début du traitement que les autres patients. Le taux de patients qui ont pu rejoindre leur domicile 28 jours après le début du traitement est supérieur à 11 points à ceux qui n'ont pas reçu de l'hydroxychloroquine. Cela représente une augmentation relative de 25 % de la probabilité d'être sorti d'hospitalisation, précise l'étude.

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Ce résultat, qui n'avait pas été mis en évidence dans les précédents travaux de recherche sur l'hydroxychloroquine, « mérite d'être répliqué dans d'autres études de grande ampleur » pour être confirmé, a souligné l'une des autrices, Émilie Sbidian, interrogée par l'Agence France-Presse. L'étude conclut en revanche à « l'absence de différence statistiquement significative pour la mortalité à 28 jours » entre les patients ayant reçu de l'hydroxychloroquine et le groupe contrôle, « après prise en compte des facteurs de confusion ».

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Pas de différence pour ceux qui ont reçu de l'azithromycine

Quant à ceux ayant reçu l'antibiotique azithromycine en plus de l'hydroxychloroquine, l'étude n'observe aucune différence sur le taux de sortie d'hospitalisation et « un possible excès de risque de mortalité ». Les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux d'environ 4 642 patients hospitalisés pour Covid-19 dans l'un des 39 hôpitaux de l'AP-HP entre le 1er février et le 6 avril. Ils ont exclu ceux qui avaient reçu un autre médicament actuellement testé contre le coronavirus, comme l'antiviral remdesivir ou les immuno-suppresseurs tocilizumab et sarilumab.

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Les résultats ont été corrigés statistiquement pour tenir compte des « facteurs de confusion », et notamment la différence de composition des trois groupes. « Concernant les données de notre étude, on peut ainsi constater que les patients sous hydroxychloroquine ou hydroxychloroquine/azithromycine présentaient des taux d'obésité, de diabète et tabagisme (facteurs de mauvais pronostic) plus élevés de l'ordre de 5 % à 15 %, mais qu'ils étaient également beaucoup plus jeunes que les patients non traités par hydroxychloroquine (de l'ordre de 6 à 8 ans plus jeunes), ce qui peut également grandement influer sur les résultats puisque la mortalité de l'infection au coronavirus est d'autant plus importante que l'âge est élevé », explique Émilie Sbidian.

« Il est donc très important de ne pas s'arrêter aux résultats bruts pour juger de l'efficacité ou inefficacité » du traitement, ajoute la chercheuse, dermatologue à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil. L'autorisation de prescription de l'hydroxychloroquine à l'hôpital, en dehors des essais cliniques, a été retirée le 4 mai.

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Commentaires (17)

  • walch

    Allumons tous une bougie a l’effigie du professeur (en vente sur internet, 20€) en nous signant, faisons 3 fois le tour de l’autel, et chantons.

  • Clicoeur

    Non, effectivement, je n'ai pas lu dans votre post que c'était le Prof. Raoult, lui-même, qui qualifiait sont traitement de miraculeux ; il n'a vraiment pas besoin, car on le lui fait dire, comme vous-même, ici, qui parlez de "médicament-miracle" dans votre titre, en précisant, toutefois, qu'il ne vous semble pas miraculeux.
    Ce n'est donc pas lui qui emploie ce qualificatif, mais ses détracteurs, par dérision, qui, comme vous, ont le droit de ne pas être d'accord avec le personnage.
    En ce qui me concerne, je suis neutre ; je ne sais toujours pas qui de lui ou de vous a raison. Cdlt.

  • Clicoeur

    Je n'ai jamais eu l'intention de vous faire gober quoi que ce soit. Je vous invite simplement à mettre en balance la fiabilité des études du professeur Raoult sur l'efficacité de la Chloroquine dans la lutte contre la Covid-19, avec celle des études reportées par la très prestigieuse revue scientifique médicale "Le Lancet".
    La honte n'est pas du côté où l'on aurait pu croire qu'elle était.