Covid-19 : face aux variants, Delfraissy prône un nouveau confinement

« Plus on prend une décision rapide, plus elle est efficace et peut être de durée limitée », a déclaré sur BFM TV le président du conseil scientifique.

Source AFP

Temps de lecture : 3 min

 Un troisième confinement semble inévitable, selon Jean-François Delfraissy. Dimanche 24 janvier, sur le plateau de BFM TV, le président du conseil scientifique a estimé qu'un nouveau confinement doit entrer en vigueur en France pour faire face aux variants du coronavirus qui « changent complètement la donne » sanitaire. « Il y a urgence », a martelé le médecin. « Plus on prend une décision rapide, plus elle est efficace et peut être de durée limitée. On est dans une semaine un peu critique », a-t-il ajouté.

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D'après Jean-François Delfraissy, la France est le pays d'Europe, avec l'Italie, qui se trouve actuellement « dans la meilleure situation sanitaire ». Mais « c'est une fausse sécurité, la situation ne va pas pouvoir perdurer » à cause des variants qui se répandent, a-t-il poursuivi. « Alors qu'on est dans une situation apparemment relativement stable, si nous continuons sans rien faire de plus, nous allons nous retrouver dans une situation extrêmement difficile, comme les autres pays [européens], dès la mi-mars », a-t-il prévenu.

D’ici la fin de l’été, on aura vacciné 40 % de la population françaiseJean-François Delfraissy

Dans ce contexte, le confinement doit-il être strict comme au printemps 2020, ou doit-on permettre de laisser par exemple les écoles ouvertes comme en novembre ? « C'est une décision éminemment politique », a renvoyé le président du conseil scientifique, qui guide les choix de l'exécutif. Il a avancé l'idée de regrouper ou d'allonger les vacances scolaires de février pour « se retrouver dans de meilleures conditions pour début mars pour rouvrir les écoles ».

Revenant sur les projections de vaccination, Jean-François Delfraissy « ne partage pas » la conviction du gouvernement que l'ensemble de la population pourrait être vaccinée d'ici à l'été. « La capacité vaccinale est limitée », a-t-il déclaré, parce que « l'industrie pharmaceutique [ne parvient pas] à fournir de façon massive » les doses de vaccin. « D'ici à la fin de l'été, on aura vacciné 40 % de la population française », a-t-il estimé sur BFM TV, avant de synthétiser : « De février à fin avril […], on a une course entre arrivée du variant et vaccination. »

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Toujours plus d'hospitalisations liées au Covid-19

Le nombre de patients hospitalisés pour cause de Covid-19 a franchi dimanche la barre des 26 000, au plus haut depuis décembre, dont près de 3 000 sont dans un service de réanimation, un chiffre qui refuse de baisser depuis plusieurs jours, selon les données de Santé publique France. 172 décès ont également été annoncés, portant le nombre total de morts causées par l'épidémie à 73 049.

Le taux de positivité parmi les personnes testées était de 7,1 %, stable par rapport à samedi (ce taux était de 6,6 % dimanche 17 janvier). 18 436 personnes ont été testées positives au virus ces 24 dernières heures. Plus d'un million de personnes (1,027 million) avaient reçu la première dose du vaccin dimanche, depuis le début de la campagne, à la toute fin décembre.

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Commentaires (97)

  • JCL69

    Qui arrivera à faire taire ce Président du Conseil scientifique de E. Macron ?
    L'Elysée serait bien inspiré d'exiger le silence des membres de ce conseil et de son Président en particulier dont le point de vue personnel, repris par les médias, vient continuellement jeter le trouble et la confusion dans un débat difficile pour les décideurs. Ces conseilleurs patentés devraient être tenus au secret professionnels par rapport aux conseils scientifiques qu'ils donnent aux dirigeants qui doivent prendre en compte dans leurs décisions toutes les données connues en termes scientifiques, médicales, sociales, économiques, etc.

  • Ah bien sur

    "D’ici la fin de l’été, on aura vacciné 40 % de la population française" ! Ah ? Comment ? M. Delfraissy lit-il les journaux ?

  • Ah bien sur

    A 72 ans, cet admirable médecin qui enchante nos journées par ses conseils mortifères, pourrait aller profiter d'une retraite bien méritée. Se prenant pour le premier personnage de la République, il incarne peut-être le principe de Peter