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Melania, Tiffany, Eric : la famille Trump monte au créneau

Donald Trump embrasse Melania Trump, mardi soir. Eric Trump et Tiffany Trump durant leurs discours.
Donald Trump embrasse Melania Trump, mardi soir. Eric Trump et Tiffany Trump durant leurs discours. © Reuters (Montage : Paris Match)
Adrien Gaboulaud , Mis à jour le

Depuis la Maison-Blanche, Melania Trump a prononcé un discours de 25 minutes dans lequel elle a présenté un portrait flatteur du candidat Donald Trump, en dépit d'un contexte marqué par une pandémie et une crise économique.

Les Trump ont de nouveau occupé une place centrale à la convention nationale des républicains, mardi. Alors que le président Donald Trump est malmené dans les sondages, son épouse Melania et deux de ses enfants, Tiffany et Eric, ont livré une défense pied-à-pied du milliardaire, chacun avec leur style propre.

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Melania Trump, dernière oratrice de la soirée, a pris la parole durant 25 minutes depuis le «rose garden» de la Maison-Blanche, récemment rénové selon ses directives. La «first lady» a présenté une défense de son époux très éloignée des arguments de l'aîné du président, Donald Jr., qui avait lundi soir prononcé un discours au vitriol , chargé d'attaques contre le candidat démocrate Joe Biden. La première dame a commencé par «reconnaître» l'impact de la pandémie de coronavirus sur la vie quotidienne des Américains. «L'ennemi invisible, la Covid-19, a balayé notre beau pays et nous a tous touchés. J'adresse ma sympathie la plus profonde à tous ceux qui ont perdu un proche et mes prières vont à ceux qui sont malades ou qui souffrent. Je sais que beaucoup de gens sont anxieux et certains se sentent abandonnés. Sachez que vous n'êtes pas seuls», a déclaré Melania Trump, faisant preuve d'une empathie dont l'absence est régulièrement critiquée par les adversaires de son mari.

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«J'implore les gens de se rassembler de manière civile, pour nous mettre au travail et être à la hauteur de nos idéaux américains standards. (...) Chaque jour, rappelons-nous que nous sommes une nation unie sous l'autorité de Dieu, et nous devons prendre soin les uns des autres», a-t-elle également déclaré. Ce plaidoyer pour l'unité n'a pas empêché Melania Trump de glisser une critique contre les «gros titres des médias négatifs ou faux» et «les attaques de l'autre camp», sans toutefois viser nommément Joe Biden.

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Donald Trump, champion de l'"honnêteté" selon Melania Trump

Le discours de la première dame a ignoré certains des aspects les plus controversés du mandat de son mari. Nonobstant les politiques et les discours xénophobes de l'administration Trump, Melania Trump a rappelé sa «fierté» d'immigrante, devenue citoyenne américaine après avoir quitté la Slovénie. Elle a vanté son programme anti-harcèlement «Be Best» et dénoncé «la méchanceté et la manipulation» sur les réseaux sociaux, où son mari écrit et reprend régulièrement à son compte des attaques et des mensonges. 

Donald Trump à la Maison-Blanche avant le discours de son épouse Melania, mardi soir.
Donald Trump à la Maison-Blanche avant le discours de son épouse Melania, mardi soir. © KEVIN LAMARQUE / REUTERS

Elle a enfin vanté les qualités personnelles de Donald Trump, présentant ses dérapages verbaux comme une preuve d'authenticité. «Il est ce qu'il y a de mieux pour notre pays. Nous savons tous que Donald Trump ne fait pas de mystère de ce qu'il pense. Nous méritons de notre président l'honnête totale et, que ça vous plaise ou non, vous savez toujours ce qu'il pense. Et c'est parce qu'il est quelqu'un d'authentique qui aime ce pays et son peuple et il veut continuer de l'améliorer. Donald veut protéger votre famille, il veut aider votre famille à réussir. Il ne veut rien d'autre que la prospérité de ce pays et il ne perd pas son temps en jeux politiques», a-t-elle déclaré. Selon le «Washington Post », le président avait prononcé début juillet plus de 20 000 mensonges depuis le début de son mandat en janvier 2017. Aucun autre président ne s'approche de ce record et Donald Trump tend à mentir de plus en plus, selon le «Post», qui a détecté une hausse du nombre de mensonges quotidiens depuis 2019, avec une moyenne de 23 fausses déclarations par jour.

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Tiffany Trump prononce une diatribe anti-médias

Avant la première dame, plus tôt dans la soirée, Tiffany Trump avait pris la parole. La fille de Donald Trump et Marla Maples, née en 1993, était restée discrète ces dernières années, alors que ses demi frères et sœur ne cachent pas leur engagement politique aux côtés de leur père. Pour cette rare prise de parole, la jeune femme a endossé un discours anti-médias, courant parmi la droite américaine, qui prétend que les conservateurs sont victimes d'une ostracisation. Elle a ainsi affirmé que l'élection est «un combat entre la liberté et l'oppression». «Les gens doivent prendre conscience du fait que nos pensées, nos opinions, nos choix d'électeurs sont manipulés et contraints par les médias et les géants de la technologie. (...) Ce que vous partagez, si ça ne correspond pas à ce qu'ils veulent raconter, est ignoré ou qualifié de mensonge», a-t-elle affirmé. Ces derniers mois, des réseaux sociaux comme Twitter, Facebook ou TikTok ont pris plusieurs initiatives pour contrer la diffusion de fausses informations ou de théories du complot. Donald Trump père en a d'ailleurs fait les frais, plusieurs de ses publications ayant été signalées comme mensongères. C'est le signe, selon Tiffany Trump, que les médias et les réseaux sociaux tentent de maintenir un «esclavage mental» pour maintenir «le contrôle».

Eric Trump, lui, a prononcé un discours anti-démocrates à la tonalité très sombre, truffé de références à la rhétorique de son père. «[Les démocrates radicaux] veulent détruire les monuments de nos pères fondateurs. Ils veulent manquer de respect à notre drapeau, brûler la bannière étoilée qui représente le patriotisme et le rêve américain», a-t-il affirmé. Selon le fils du milliardaire, le démocrate Joe Biden est «un laquais de la Chine» et serait «un soulagement pour les terroristes». Il a conclu en s'adressant directement à son père : «Travailler à tes côtés me manque tous les jours, mais je suis si fier d'être en première ligne de ce combat. Je suis fier de ce que tu fais pour ce pays. Je suis fier de montrer à mes enfants ce pourquoi leur grand-père se bat. Je suis fier de te voir les malmener. N'arrête jamais. Continue de ne pas t'excuser.»

Au delà de cette défense acharnée par les proches de Donald Trump, la soirée a également été marquée par plusieurs ruptures avec les normes encadrant d'ordinaire les campagnes politiques. Une cérémonie de naturalisation a été diffusée comme l'un des événements de la soirée, ce qui constitue un possible détournement des ressources gouvernementales à des fins électorales. Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo, quant à lui, a prononcé un discours vantant la politique étrangère de Donald Trump depuis Jérusalem. Les patrons de la diplomatie américaine s'abstiennent habituellement de prendre position dans une campagne électorale et en particulier depuis l'étranger.

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