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Selon son père, Novak Djokovic est «le Spartacus du nouveau monde»

Novak Djokovic en février 2021 à Melbourne.
Novak Djokovic en février 2021 à Melbourne. © REUTERS/Kelly Defina/File Photo
La Rédaction , Mis à jour le

Alors que Novak Djokovic est menacé d’expulsion en Australie en raison d’un problème de visa lié à son exemption médicale lui permettant de ne pas être vacciné contre le Covid-19, son père a partagé sa colère, le qualifiant de nouveau «leader du monde libre».

Alors qu’il pensait pouvoir jouer l’Open d’Australie grâce à une exemption médicale acceptée par l'Etat fédéral de Victoria, alors que la vaccination est obligatoire pour les joueurs, Novak Djokovic est toujours bloqué à l’entrée du pays, retenu pour une histoire de mauvais visa. Le numéro 1 mondial de tennis, qui a obtenu jeudi un sursis avant une possible expulsion du pays, a été qualifié par son père de nouveau «leader du monde libre». Dans une interview accordée au média serbe Telegraf , Srdjan a déploré que son fils soit «retenu captif» par l’Australie, tout en affirmant qu’il n’a «jamais été aussi libre». «Novak est devenu le symbole et le leader du monde libre, le monde des nations et des peuples pauvres et opprimés». Il a ajouté : «Mon fils a montré que même un pays petit mais héroïque comme la Serbie peut avoir le meilleur joueur de tennis et athlète de tous les temps et que la vérité ne peut plus être cachée». Allant toujours plus loin dans ses déclarations, l’homme l’a comparé à un «Spartacus du nouveau monde». «On peut l’emprisonner ce soir, l'enchaîner demain, mais la vérité est comme l'eau et elle trouve toujours son chemin. Novak est le Spartacus du nouveau monde qui ne tolère pas l'injustice, le colonialisme et l'hypocrisie, mais se bat pour l'égalité de tous les peuples de la planète, quelle que soit la couleur de leur peau, quel que soit le Dieu qu’ils prient et combien d’argent ils ont».

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"Il retournera chez lui par le premier avion"

Novak Djokovic – qui a refusé de dire s’il était vacciné ou non – avait annoncé en début de semaine son départ pour l’Australie grâce à une dérogation médicale. Mais son visa a été annulé, les douanes australiennes expliquant qu’il «n'a pas fourni les éléments appropriés pour entrer en Australie» et que «les ressortissants étrangers qui ne disposent pas d'un visa valide ou dont le visa a été annulé seront placés en détention et expulsés d'Australie».

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Cette affaire qui prend une tournure politique a vivement fait réagir le président serbe qui a dénoncé «le harcèlement» dont est victime le champion selon lui. «J'ai dit à notre Novak que toute la Serbie était avec lui et que nos autorités prenaient toutes les mesures pour arrêter le harcèlement du meilleur joueur de tennis du monde dans les plus brefs délais. Conformément à toutes les normes du droit international public, la Serbie se battra pour Novak Djokovic, pour la justice et la vérité», a-t-il écrit sur Instagram. Le Premier ministre australien, Scott Morrison, a pour sa part rappelé que «si les preuves pour soutenir cette dérogation sont insuffisantes, alors Djokovic ne sera pas traité différemment de qui que ce soit d'autre, et il retournera chez lui par le premier avion». L’exemption médicale de Novak Djokovic a été très critiquée dans le pays, où les mesures pour lutter contre le Covid-19 ont été parmi les plus sévères du monde. Les habitants rappellent qu’eux n’ont eu droit à aucune dérogation ces deux dernières années, même lorsqu’il s’agissait d’aller voir des proches malades ou en fin de vie.

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"Selon moi, le monde a trop souffert pour ne pas suivre les règles"

Novak Djokovic s'était exprimé dès avril 2020 contre la vaccination obligatoire, alors envisagée pour permettre la reprise des tournois. «Personnellement, je ne suis pas pour les vaccins. Je n'aimerais pas que quelqu'un m'oblige à me faire vacciner pour voyager», avait-il alors affirmé. Plusieurs joueurs ont réagi à la situation de Novak Djokovic ces dernières heures. Si certains ont usé de diplomatie pour s’exprimer sur cette affaire, Rafael Nadal – qui a eu le covid en décembre et a dit avoir été touché par des symptômes importants – s’est montré moins patient. «Selon moi, le monde a trop souffert pour ne pas suivre les règles. S'il voulait, il aurait pu jouer ici sans problème. Chacun est libre de ses décisions, mais il y a des conséquences. D'un côté, je suis désolé pour lui. Mais il connaissait les conditions (…). C’est normal que les gens ici en Australie soient énervés par cette situation avec tous les confinements qu’ils ont vécus». «Beaucoup de familles ont souffert, beaucoup de gens sont morts depuis deux ans. Mon sentiment, c'est que le vaccin est la seule solution pour arrêter cette pandémie. C'est ce que les scientifiques disent. Je ne suis personne pour dire autre chose», a-t-il encore déclaré.

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