Illustration d'un billet de 500 euros. — JAUBERT/SIPA

FAITS DIVERS

Paris: Six millions de bijoux payés en billets de Monopoly

Un bijoutier grec a été victime d'une escroquerie, alors qu'il était venu à Paris pour vendre des bijoux...

Il n'avait pas dû piocher de carte chance. Un bijoutier de nationalité grecque, venu à Paris pour réaliser la vente d'un lot de bijoux d'une valeur de 6 millions d'euros, a été victime d'une escroquerie, rapporte Le Parisien ce vendredi.

L'homme devait rencontrer deux «acheteurs», qu'il avait contactés il y a plusieurs semaines via Internet. Après plusieurs échanges téléphoniques avec ces deux mystérieux clients se disant Français, le rendez-vous avait été organisé le 25 septembre, dans un hôtel de la rue des Mathurins (8e).

Il avait vérifié une liasse

Le bijoutier présente alors les quatre bagues et le collier aux supposés clients, qui lui remettent une liasse de billets de 500 euros, raconte le quotidien. Méfiant, le commerçant hellène se rend dans un bureau de change, où on lui confirme qu'il s'agit de vrais billets.

Rassuré sur l'authenticité des billets, il regagne ensuite l'hôtel et procède à la vente définitive. Mais ce n'est qu'après le départ des clients que le commerçant a pu vérifier la totalité des billets présents dans la mallette. Et qu'il a découvert que la majeure partie d'entre eux étaient en fait barrés du nom du jeu de société.

Après avoir tenté de rentrer à nouveau en contact avec ses deux acheteurs, le bijoutier s'est résigné à se rendre au commissariat du 8e arrondissement pour y déposer plainte, indique Le Parisien.

Appât du gain

Avec cette technique dite du rip deal (transaction pourrie), la victime, attirée par l'appât du gain, «croit pouvoir réaliser une belle plus-value en vendant des objets de valeurs tout en étant payé avec de l'argent liquide afin d'échapper au fisc», relate au Parisien une source proche de l'affaire.

L'enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA), qui aura pour tâche de remonter la piste des auteurs de cette escroquerie. Et de peut-être les faire passer par la case prison.

À la une