Les chantiers navals STX à Saint-Nazaire (Illustration). — : SEBASTIEN SALOM GOMIS/SIPA

INDUSTRIE

Ça y est, Fincantieri est le nouveau patron des chantiers navals de Saint-Nazaire

F.B. avec AFP

L'industriel italien, concurent historique des chantiers nazairiens, rachète 51% des parts de STX France...

C’est officiel. Plus de quatre mois après avoir conclu un accord avec l'Etat français, Fincantieri est bel et bien le nouveau capitaine des chantiers navals de Saint-Nazaire. Le constructeur italien, concurrent historique des chantiers nazairiens, a annoncé la signature, vendredi soir, de l’accord définitif concernant le rachat de 50 % du capital de STX France. Fincantieri précise qu’il devra débourser 59,7 millions d’euros pour conclure l’opération.

Le groupe italien, basé à Trieste, détiendra 50 % des actions tandis que 1 % supplémentaire lui sera prêté par l’Etat français représenté par l’Agence des participations de l'Etat (APE). Ce 1 %, qui permet à Fincantieri de prendre le contrôle opérationnel, est assorti d’un « droit de retour » pendant douze ans.

Un carnet de commandes plein

En clair, si l’Italien ne respecte pas ses engagements, notamment sur le volet de l’emploi, du maintien du savoir-faire et de la sous-traitance locale, la France reprendra son 1 % et les deux actionnaires se retrouveront à égalité.

Les chantiers navals de Saint-Nazaire, qui emploient 2.600 salariés, étaient auparavant détenus par le groupe sud-coréen STX. Ils avaient été mis en vente en octobre 2016 en raison des difficultés financières de sa maison-mère. Réputé pour avoir fabriqué quelques-uns des plus gros paquebots au monde, le site nazairien dispose d’un carnet de commandes plein pour les dix prochaines années.

Un rapprochement également militaire

Le ministre des Finances français, Bruno Le Maire, et sa collègue de la Défense, Florence Parly, avaient rencontré jeudi leurs homologues italiens pour discuter de l’avancement de ce projet de rapprochement qui vise, outre le naval civil, également le volet militaire. Florence Parly avait pour sa part rappelé qu'« il reste beaucoup de travail à faire » dans le rapprochement naval militaire.

Concrètement, les deux capitales envisagent de collaborer autour de leurs programmes nationaux respectifs et notamment pour la France du remplacement des pétroliers ravitailleurs de la Marine à l’horizon 2020.

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