Stan, robot voiturier, gare les voitures à l'aéroport Lyon Saint-Exupéry. — Fred Margueron

INNOVATION

VIDEO. Lyon: A l'aéroport Saint-Exupéry, des robots vont garer votre voiture... Une première mondiale

Elisa Frisullo

Quatre robots conçus par la start-up Stanley Robotics vont, dès les prochaines semaines, gérer le stationnement d’un parking extérieur longue durée sur la plateforme aéroportuaire de Lyon

  • Après un an de test auprès de 1.600 utilisateurs, quatre robots voituriers vont désormais garer les voitures des voyageurs sur le parking P5+ de l’aéroport Lyon Saint-Exupéry.
  • L’objectif est à la fois de faciliter le stationnement des voyageurs tout en optimisant de 50% l’espace de parking.

Fini, les longues minutes à tourner pour trouver une place et le stress d’oublier où l’on est garé. Stan s’occupe de tout. En ce mois de mars, quatre robots voituriers vont être mis officiellement en service à l’aéroport Lyon Saint-Exupéry, après un an de test. Cette technologie, créée par la start-up Stanley Robotics, a été choisie par Aéroports de Lyon pour simplifier le stationnement longue durée de ses voyageurs tout en gagnant de la place.

« Notre rôle est d’accompagner la croissance des aéroports, en état capable avec la même surface d’accueillir plus d’utilisateurs, précise Clément Boussard, cofondateur de Stanley Robotics. C’est une première mondiale. Il n’y a pas d’autres robots dans le monde qui gèrent le parking en extérieur. »

Sur le parking P5 +, réservé au stationnement extérieur longue durée, les voyageurs qui ont préalablement réservé leur place sur internet, n’ont qu’à laisser leur véhicule dans l’un des douze box prévus pour l’accueil. « Après, c’est le robot qui s’occupe de tout. Le client, lui, monte dans sa navette pour aller prendre son avion. Son stationnement ne lui prend que 4 à 5 minutes », détaille le président du directoire d’Aéroports de Lyon, Tanguy Bertolus. A son retour, l’usager n’a qu’à scanner sa réservation pour récupérer son véhicule préparé en amont.

L’espace de parking optimisé de 50 %

Le système développé repose sur les robots, mais pas seulement. « Une intelligence artificielle les pilote et est capable de calculer la place optimale pour garer une voiture afin qu’elle soit facilement récupérable », précise le cofondateur de Stanley Robotics. Doté de caméras et d’un scanner 3D analysant avec précision l’environnement qui l’entoure, Stan prend alors le véhicule (jusqu’à 3 tonnes), le soulève et va le ranger. « Les voitures sont garées en multifiles. On supprime les allées de circulation, ce qui permet de densifier les véhicules stockés », ajoute Clément Boussard.

Pour Aéroports de Lyon, qui a investi « plusieurs millions d’euros » dans ce système, l’objectif est multiple. Il s’agit à la fois de fluidifier le stationnement de ses clients et de réduire les émissions de CO2 en évitant aux voyageurs de devoir tourner en voiture avant de se garer. « L’enjeu est également la réduction de l’emprise au sol. A terme, on aura plus de 50 % de places en plus sur la même superficie », ajoute Tanguy Bertolus. Soit entre 500 et 2.000 places supplémentaires.

Un gain non négligeable pour absorber la hausse constante du nombre de voyageurs accueillis à l’aéroport, où le trafic a progressé de 25 ans en trois ans, avec 55 nouvelles lignes ouvertes depuis 2017.

A Gatwick dès cet été

Pour le client, le prix est sensiblement plus élevé, selon Aéroports de Lyon, qui précise que ce point n’a pas encore été totalement fixé. « 1.600 personnes ont testé ce service ces derniers et nous nous sommes servis de leurs retours pour améliorer les choses », ajoute Clément Boussard, rappelant « le devoir d’excellence et d’apprentissage » de sa start-up pour ajuster et optimiser le fonctionnement des robots.

Après Lyon, la technologie mise au point par la start-up sera proposée à l’aéroport international Gatwick, au Royaume-Uni dès l’été prochain.

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