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L'ESSENTIEL
- Le 1er juillet dernier, Redoine Faïd s’était évadé du centre pénitentiaire de Réau, près de Melun, aidé par un commando armé qui avait auparavant pris en otage un pilote d’hélicoptère.
- Après trois mois de cavale, l’homme le plus recherché de France a été arrêté, ce mercredi vers quatre heures de matin, dans un appartement de Creil (Oise), ville où il a grandi.
- Six autres personnes ont également été interpellées et des armes à feu - un pistolet automatique et un pistolet mitrailleur - ont été retrouvées.
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Sept personnes ont été interpellées, ce mercredi matin, dont cinq dans l’appartement de Creil : Redoine Faïd, deux de ses neveux, son frère Rachid et la personne qui l’hébergeait.
Quatre personnes, qui faisaient l’objet d’un mandat d’arrêt, ont été placées en détention. Les trois autres sont actuellement en garde à vue.
« Le 2 octobre, vers 22h30, les enquêteurs ont vu l’individu vêtu d’une burqa sortir du véhicule et entrer au domicile de la jeune femme. Peu après, c’est un second individu, lui aussi porteur d’une burqa, qui est entré dans l’immeuble. C’est dans ce contexte que les opérations ont été accélérées et que les enquêteurs ont interpellé à 4h20 Redoine Faïd », a détaillé François Molins.
Un revolver chargé à portée de main direct de Faïd, une arme automatique de type fusil, deux burkas, des perruques et un téléphone portable ont été saisis dans l’appartement de Creil.
« Une des lignes de téléphone en possession d’un individu recevait des informations visant à aller chercher de l’argent a particulièrement retenu l’attention des enquêteurs, qui ont pu le géolocaliser », a déclaré François Molins.
« La surveillance menée sur une jeune femme résidant à Creil a montré qu’elle prenait à bord de son véhicule une personne vêtue d’une burqa dont l’allure laissait supposer qu’il pouvait s’agir d’un homme », a-t-il ajouté.
« Dans leur fuite, les malfaiteurs ont abandonné un sac qui comprenait notamment des produits inflammables », a expliqué François Molins. « Le pilote de l’hélicoptère, entendu par les enquêteurs, a indiqué que les complices ont exigé d’avoir accès à un certain type d’hélicoptère qui pouvait accueillir cinq passagers », a ajouté le procureur de la République.
« Les enquêteurs sont parvenus à établir que les malfaiteurs avaient utilisé depuis début mai trois flottes de téléphones portables [en vue de l’évasion de Redoine Faïd]. Lignes dont les utilisations ont été minutieusement exploitées par les enquêteurs », a-t-il déclaré.
« Le parquet de Paris regrette la médiatisation depuis trois mois d’éléments couverts par le secret de l’enquête », a déclaré le procureur de la République de Paris.
Ce sont 120 fonctionnaires de police ont participé à la capture de Redoine Faïd, ce mercredi matin, a expliqué François Molins, précisant qu’il s’agissait de policiers de la Brigade de recherches et d’intervention (BRI) et de l’Office central de lutte contre le crime organisé.
« Je souhaitais avant tout saluer le professionnalisme, et la détermination des policiers qui sont intervenus lors de cette opération », a déclaré le procureur de la République de Paris.
Le procureur de la République de Paris François Molins va revenir sur cette arrestation devant la presse.
L’homme a été condamné en avril à vingt-cinq ans de prison pour son rôle d'« organisateur » dans un braquage raté en 2010, qui avait coûté la vie Aurélie Fouquet, une policière municipale. Au micro d’Europe 1, ce mercredi matin, la mère d’Aurélie Fouquet, a fait part de son « soulagement ».
Suivez avec nous la prise de parole du procureur de la République de Paris, à partir de 16h30. François Molins fera le point sur l’arrestation du braqueur Redoine Faïd, ce mercredi matin, après trois mois de cavale.