Incendies, dégradations : plusieurs centres de vaccination vandalisés en France 

Publié le 19-07-2021 à 17:27 | Mis à jour le 19-07-2021 à 19:18

Plusieurs centres de vaccination, en Isère, dans les Pyrénées-Atlantiques et le Doubs, ont été la cible d'actes de vandalisme ce week-end.
© Photo d'illustration NR, Thierry Roulliaud
Deux centres de vaccination saccagés, un autre victime des coupures d'électricité volontaires : ce week-end, des actes de vandalisme ont été commis en Isère, dans les Pyrénées-Atlantiques et le Doubs. 

Trois centres de vaccination ont été la cible, ce week-end, d'actes de vandalisme. Dans la nuit du 16 au 17 juillet, à Lans-en-Vercors, le centre installé dans la salle de fête a été volontairement inondé, selon des informations du quotidien régional Le Dauphiné Libéré.  Des faits confirmés par le maire de la commune.

"1940", "ARN = danger", "Vaccin = génocide" : des inscriptions antivaccins ainsi que des croix de Lorraine ont par ailleurs été taguées sur l'édifice et l'office de tourisme de Villard-de-Lans. 

Le lendemain, c'est le chapiteau accueillant le centre de vaccination contre le Covid-19 d'Urrugne, dans les Pyrénées-Atlantiques, qui a été la cible d'un incendie volontaire. Le procureur de la République, Jérome Bourrier, a indiqué sur Twitter que le parquet avait saisi le service de police judiciaire de Bayonne d'une enquête de flagrance pour destruction volontaire par incendie. 

Philippe Aramendi, le maire de la commune basque, s'est dit "habité par un sentiment de dépit et surtout de colère". "Il est peut-être trop tôt pour savoir si nous avons affaire à des antivaccins, mais si c'est le cas, c'est attristant", a-t-il précisé. "La vaccination ne fait pas l'unanimité mais de là à en arriver à ce genre de faits, c'est inacceptable".

"Le centre de vaccination était la cible"

Ce lundi 19 juillet, enfin, c'est le maire d'Audincourt, dans le Doubs, qui a porté plainte après la coupure intentionnelle des disjoncteurs alimentant en électricité le centre de vaccination anti-Covid de sa commune, rapportent nos confrères de France Bleu

"On s'est rendu compte dimanche qu'il y a eu une panne d'électricité, et que notre générateur, qui permet de prendre le relai en cas de panne, était lui aussi en panne, ce qui a déclenché une alarme", a explique l'édile. Selon Martial Bourquin, quatre disjoncteurs étaient coupés, ainsi que le disjoncteur de l'alimentation principale : "Il n'y a aucun doute là-dessus, le centre de vaccination était la cible". 

Les 3.500 doses de vaccin Pfizer qui étaient stockées dans les congélateurs du centre de vaccination vont être analysées par la pharmacie de l'hôpital, afin de déterminer si elles ont été affectées ou non par la coupure de courant.

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