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Strasbourg-OM: comment Sels est devenu un maillon fort du système Stéphan

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Avant de recevoir l'OM ce dimanche (17h) en Ligue 1, le Racing Club de Strasbourg a déjà inscrit 34 buts en 17 journées. Une moyenne affolante de deux buts par match pour l’un des plus petits budgets de Ligue 1. Les joueurs offensifs s’illustrent, mais la philosophie de Julien Stéphan démarre un peu plus bas sur le terrain avec le rôle important joué par Matz Sels.
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Successeur de Thierry Laurey, Julien Stéphan avait annoncé vouloir faire le spectacle en début de saison, mais le nouvel entraîneur du RCSA le reconnaît lui-même, jamais il n’aurait imaginé que son équipe tourne à deux buts de moyenne par match, un record depuis 1969-1970 (38 buts après 17 journées). Avant de recevoir l'OM ce dimanche (17h) en Ligue 1, le Racing a déjà fait trembler les filets à 34 reprises.

Des buts très souvent construits, puisque trois des six derniers buts ont été marqués après une phase de jeu d’au moins dix passes. Comme face à l'OGC Nice (3-0) le week-end dernier, la relance du gardien Matz Sels devient alors déterminante, même si vu des tribunes, cela ne saute pas toujours aux yeux.

Stéphan : "Matz est un joueur supplémentaire"

"Matz est notre premier relanceur, indique Stéphan. C’est un joueur supplémentaire, je dis bien un joueur. Il doit être capable de lire si la sortie courte est possible, si la sortie mi-longue est la meilleure solution ou si la sortie longue doit être privilégiée. Il doit lire ça par rapport à notre position et la stratégie de l’adversaire : est-ce qu’on a une supériorité numérique ou pas ? Si on ne l’a pas alors il faut aller attaquer l’espace profond. Si on l’a, comme la semaine dernière contre Nice, alors il faut relancer court et créer les conditions du déséquilibre, c’est sa première mission lorsqu’on a le ballon."

C’est donc l’international belge qui va initier tel ou tel mouvement, "avec sa perception de la situation". En plus d’être décisif, son expérience du très haut du très haut niveau avec les Diables Rouges devient une arme de plus dans le jeu strasbourgeois.

Adrien Thomasson, qui a pris ce but de Nice en référence, "avec pas plus de deux touches de balle" en traversant tout le terrain, souligne aussi l’importance de Sels dans la construction : "Techniquement, dans les sorties de balle, il est très important, avec ce que demande le coach. Il apporte beaucoup de sérénité, c’est un leader. On met en avant les attaquants, mais à Nice, il fait un match énorme, et faire un clean sheet là-bas, ce n’est pas anodin."

Sels : "Mon objectif, c’est la Coupe du monde"

De son côté, Sels (une sélection avec la Belgique, en juin dernier) veut aussi montrer l’étendue de ses qualités. "J’étais à l’Euro, mon objectif c’est la Coupe du monde l’an prochain, et pour ça je dois continuer à travailler, pour être encore meilleur." S’il a conscience que la concurrence de Thibaut Courtois (Real Madrid) complique la chose, il veut être le premier des remplaçants du Merengue. Pour cela, sa main ferme et la place occupée devant le but sont des atouts, mais aussi ce nouvel éclairage sur son jeu.

"Un nouveau coach, c’est une nouvelle philosophie. Julien Stéphan demande autre chose que Thierry Laurey. Il veut que je soutienne l’équipe, que je joue haut. Si ça vient dans le dos, je dois intervenir. Et on doit combiner plus, partir de derrière avec le ballon." Ce que le Racing, 7e de Ligue 1, fait à merveille depuis plusieurs semaines, mais qui ne serait pas possible sans un gardien capable de tout réaliser à la perfection.

Sébastien Ruffet

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