Pour bien inaugurer l’ouverture de ce blog, j’ai pensé traiter d’un sujet assez ambigu et débattu au sein de la communauté de Musulmans (qui suivent le Coran seul) : La sol’aa, ou plus communément appelée, salaat.

Ceci est une petite amélioration d’une traduction francophone de l’article ‘Sol-laa is commitment not ritual prayer‘ du frère Aidid Safar. Quelques articles suivront celui-ci pour appuyer ce point de vu.

Cet article n’est que pour les Musulmans convaincus (par le fait que le Coran est suffisant pour suivre le vrai deen) et qui ont appris à réfléchir par eux-même.

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La solaa est un engagement, non pas un rituel quotidien.

Si l’on remarque d’autres mots dont le sens a été changé dans le Coran, nous pouvons d’ordinaire, retrouver la vraie signification du terme, en examinant les mots existants dans l’arabe moderne, et contenants la même racine.

Le mot Zakaa est un bon exemple car tous les mots comportant la même racine, parlent de pureté et de sincérité. Ceci se vérifie en ouvrant n’importe quel bon dictionnaire.

Cependant, comme nous le verrons plus-tard, les renégats ont créé une taxe non coranique et lui ont imputé le mot zakaa. Il est assez facile de repérer la tromperie puisque le mot-clé : zakaa est resté intact.
Il va de soit pour le mot Solaa.

Mais avant toute chose, laissez-moi expliquer clairement pourquoi  j’emploi le mot Solaa plutôt que le terme communément utilisé Salaat.

Tout d’abord, quand le Coran est lu en arabe, il est prononcé ainsi : « Aqimus-Solaa-taa-wa-aatuz-Zakaa » – personne ne dit : « Aqimus-Salaat-taa-wa-aatuz-Zakat ». Cela est évident même durant l’appel à la prière des hadithistes ; dans le monde entier, la personne qui annonce la prière psalmodiera : « Hai-ya-‘alas-Solaa » et non-pas « Hai-ya-‘alas-Salaat ».

Les gens (qui sont familiers avec ceci), Arabes ou non, savent que ce mot est prononcé de cette façon.
Ceci pour démontrer qu’il y a une claire différence entre l’arabe coranique utilisé par Allah et la langue arabe parlée par les Arabes – et dans la présente étude, j’ai choisi la première, c’est-à-dire l’arabe de Dieu.

Quand on cherche le mot dans le dictionnaire, on trouve un terme mal prononcé par les hadithistes du monde entier – Salaat – de la racine S-L-W. Ce qui est intéressant à noter, c’est qu’aucun sens n’a été attribué à cette racine, mis à part « prière rituelle ».

Tandis que pratiquement tous les mots-clés du Coran sont en rapport avec d’autres vocables, permettant un certain équilibre et s’intégrant ainsi aux rythmes du langage (et au moyen desquels on peut détecter les fourberies lorsqu’elles se produisent) ; cet important concept coranique – certains diront majeur – n’a aucun « contexte » dans le langage actuel, permettant de vérifier la revendication de son sens faite par les religionistes arabes, excepté celui qu’ils ont créé.

Il n’existe aucune affiliation de sens à laquelle on pourrait se reporter pour dire : « Solaa doit vouloir dire ceci ou cela car il s’intègre au langage sur la base signifiante dérivée du mot… ». Ceci n’est pas possible pour la simple et bonne raison que le mot Solaa n’a pas de contexte sémantique au sein de la religion des Arabes (Hadithisme), comme nous la connaissons.

Il est toujours possible d’argumenter le fait en disant que ce mot n’a qu’un seul et unique sens – ce qui est non conforme au vaste système méthodique de la sémantique de la langue arabe – et que cette signification attribuée par les religionistes arabes est, en vérité, correcte.

Dans ce cas, nous répondrons en indiquant que puisque la prière rituelle ou Salaat (aux yeux des pseudo-spécialistes en religion) n’est pas dans le Coran, leur propre définition n’a donc aucune valeur.

La situation dans laquelle nous nous trouvons est la suivante : il existe un mot – « Solaa » –, il se trouve dans un sémantique vide, mais les chefs de ce système religieux lui donnent le sens X en se basant sur des écrits non coraniques (les Hadiths).

Or, leurs écrits non coraniques disent parfois certaines choses carrément grotesques, et instituent des élites religieuses encourageant ces sources – non coraniques – à des fins avantageuses.

C’est pourquoi, une personne réflexive devrait rester perplexe quant à la définition donnée de ce mot, car elle ne profite qu’à eux seuls.

Afin d’éclaircir les bases du sujet, la racine du mot Solaa est S-L.

C’est un mot composé uniquement de ces deux éléments irréductibles constituant le support de sa signification. On peut trouver beaucoup de mots avec une racine de deux lettres dans le Coran, comme par exemple : haq (vérité, racine : h-q), abu (père, racine : a-b), yad (main, racine : y-d) ou qama (vigilance ou attention, racine : q-m).

Toutefois, sachant que le mot Solaa ne vient pas de la racine S-l-w ou S-l-y mais de S-L ne nous aide pas outre mesure. En effet, S-L n’est dans aucun dictionnaire, et un seul sens est attribué à S-l-w : celui de « prière rituelle ».

Dans le Coran, par contre, S-l-w signifie « rôtir » et (S-l-y) s’applique à « frire » ou « brûler ». Le mot dont la racine est S-l-w – signifiant « rôtir » et non prière rituelle – se trouve dans le verset 69:31. Et cela génère les mots yaslau (4:10, 14:29, 17:18 ainsi que huit autres versets), islau dans les versets 36:64 et 52:16 et siliya dans le verset 19:70 qui s’épelle S-l-alif-y. Ici, nous devons prononcer le mot avec la troisième lettre ‘waw’ ou ‘ya’.

Par conséquent, il est faux d’attribuer une troisième lettre à la racine S-L pour la lire S-l-w.

Récapitulons : Solaa vient de la racine S-L. S-L n’existe pas dans la langue arabe moderne et défie les méthodes contemporaines de définition. En revanche, le Coran traite sa signification comme une évidence.

Quant aux êtres humains de l’élite religieuse, ils lui ont attribué un sens qui, leur appartient et, fait effroyablement défaut dans certains contextes coraniques. Comme le Coran est le seul endroit connu où la signification exacte de ce mot se trouve, nous devons examiner les façons dont il utilise ce mot et déduire son sens selon la multitude de contextes dans lesquels il se situe. Dieu dit que la langue arabe dans Son livre est parfaite. Donc, personne ne devrait essayer de changer la construction de ses mots, ni leurs formes grammaticales et orthographiques.

 (39:28) Un Coran [en langue] arabe, dénué de tortuosité, afin qu’ils soient pieux !

Le mot Solaa, ni aucun de ses dérivés de la même racine, n’est utilisé dans le Coran en référence à l’acte de vénération ou à l’exécution d’une série de mouvements corporels.

Son emploi s’applique toujours aux actes d’honneur, de maintien et d’observance des engagements par un individu ou des individus consentants (par l’utilisation de la phrase « aqi-mu »). Littéralement, le mot Solaa signifie « s’engager ».

Cette racine de mot (comme toutes les racines en arabe) prend des fonctions différentes selon l’utilisation de voyelles, préfixes et suffixes. Les voyelles courtes « i » ou « u » (9:103, 108:2 et 33:56) peuvent être ajoutées, ce qui donne « Sol-lee » ou « Sol-luu » mais cela ne change pas le sens sous-jacent et fondamental du mot.

Le verset 2:249 est tel que : « falam-maa Solaa thalut bil-junudi ». Personne n’a osé traduire ce verse de la façon : « Donc, comme Thalut prie rituellement avec les soldats », puisque le sens correct et évident est : « Donc, comme Thalut s’engage avec les soldats ».

Les traducteurs donnent tous des significations différentes à ce mot pour des raisons que seuls eux connaissent.

Au verset 75:31, il est écrit : Falla-sod-daqor-wa-Solaa, et au verset 96:10: A’bdan izaa-wa-Solaa, tous les traducteurs insistent sur le fait qu’ici, le mot Solaa veut dire prière rituelle. Ce qui ne fait évidemment aucun sens.

Quand ces mots apparaissent alors dans d’autres passages du Coran, pas un Arabe ou spécialiste de l’arabe n’ose les traduire par « prière rituelle ». Donc le mieux que l’on puisse dire, c’est que les chefs de la religion d’Arabie (Le hadithisme) ont interprété le concept de cette racine de différentes manières. Les paragraphes suivants vont tenter d’expliquer cette délicate bizarrerie.

Comme nous l’avons déjà mentionné, le vocabulaire de la langue arabe provient de mots composés de racine sémantique. La conjugaison du mot d’origine peut produire de nouveaux dérivés ; et généralement, ces dérivés sont construits en accord avec des matrices vocales établies ou des modèles auxquels sont ajoutés certains préfixes ou suffixes. Les verbes en arabe, eux, peuvent avoir deux voies : active et passive.

Un préfixe est un élément grammatical précédant le radical d’un mot pour en modifier le sens. Il ne peut s’employer seul. On voit communément dans le Coran des préfixes tels que ‘Ma’ ou ‘Mu’, ‘Ya’ ou ‘Yu’ pour former un nouveau mot de catégorie identique. Les deux parties se rattachent pour ne former qu’un seul mot.

Un suffixe est un affixe placé après le radical d’un mot ou de la base de celui-ci et lui conférant une signification particulière. La forme du suffixe nous dit à quelle catégorie grammaticale le nouveau mot se rattache.

Ceux-ci apparaissent uniquement au parfait et à l’imparfait et ils sont construits selon des radicaux et modèles établis. L’imparfait, par exemple, se construit par l’addition de préfixes et suffixes indiquant la forme du verbe, ainsi que le genre et le nombre de participants à l’action.

L’arabe du Coran est donc, une langue hautement développé doté d’une grammaire complexe, grâce à laquelle il est possible d’exprimer des idées avec grande précision.
L’arabe classique Coranique est très précise et concise. Et pourtant, on entend encore déclarer de plusieurs (pour ne pas dire tout le monde), que l’arabe du Coran n’a pas la capacité de définir un sens exact, ceci, tout simplement parce qu’ils ne sont pas capables de comprendre les « paroles » de Dieu – et ce même parmi les linguistes arabes.

Il serait bon de rappeler que c’est à eux d’apprendre l’arabe de Dieu à partir du Coran, au lieu d’essayer d’imposer de nouveaux sens déconnectés du message original.

Le Coran nous rappelle que les Enfants d’Israël ont déformé les « mots » dans les Écriture, et nous constatons que les religionistes arabes font exactement la même chose quand ils traduisent l’arabe du Livre.

Dieu adopta la langue la plus riche et expressive, de cette ère, utilisant Son propre vocabulaire pour exprimer un message simple et parfaitement défini. Après tout, je doute fort que quiconque sur Terre puisse parler le langage de Dieu. Il choisit donc sagement de se servir du dialecte du moment.

Malheureusement, la déformation subséquente de l’arabe coranique – par ceux lui imposant une forme préconçue – a gâchée la lecture du Coran à de nombreuses personnes.

Par exemple, nous lisons au verset 75:31 : falaa soddaqor walaa Solaa ; les patrons de la religion d’Arabie disent que cela signifie : « Il n’était pas fidèle et ne priait pas». Or le vrai sens est : « Il n’était pas honnête et pas engagé ».

Au verset 2:43, Dieu nous dit qu’Il a donné l’ordre aux Enfants d’Israël de : « Wa-aqimus Solaa-ta wa-atuz zakaa » ; encore une fois les religionistes changent le sens pour transmettre : « Accomplissez la prière et payez la taxe religieuse ».

Si nous demandons aux Judaïsés s’ils ont, un jour dans leur histoire entière, établi une prière rituelle cinq fois par jour, ils vous répondront par la négative.

Même les enfants d’Israël, ayant reçu l’Écriture précédente, savent qu’il n’a jamais été question de cinq prières rituelles quotidiennes dans le deen (mode de vie) prescrit par Dieu.

Cela n’apparaît ni dans la Torah, ni dans le Coran. Voici donc le vrai sens de cette citation particulière : « Respectez les engagements et maintenez-les purs ».

Et les Enfants d’Israël comprenaient très bien cette instruction puisqu’ils s’étaient engagés au deen d’Allah par le moyen de la Torah bien avant que le Coran ne soit révélé.

Au verset 6:162, le Prophète et ceux qui se soumettent à Dieu sont encouragés à se souvenir de leurs obligations comme serviteurs de Dieu : « In-naa Solaa-ti wa-nusuki wamaa yahya wamamamati lilahi robil a’lameen ». Cela signifie : « Mes engagements, mes sacrifices, ma vie et ma mort sont pour Dieu, Seigneur de l’Univers ». Mais les religionistes ont la langue qui fourche au point d’articuler : « Ma prière et mon culte et ma vie et ma mort appartiennent à Dieu, Seigneur de l’Univers ».

Dans le Coran, parmi les peuples précédents, les gens de Shuaib ont aussi utilisé le mot Solaa.

Au verset 11:87, il est dit : « Ya-shu-’aib aa-Solaa-tu-ka […] », ce qui signifie : « O Shuaib, est-ce ton engagement […] ? ». Mais ceux de la religion d’Arabie jurent que le peuple de Shuaib dit : « O Shuaib, est-ce ta prière rituelle […] ? » ; alors que, dans le contexte de ce passage, Shuaib appelle son peuple à ne pas tricher mais plutôt à commercer et se traiter équitablement entre eux.

L’histoire de Eessa, dans le Coran, donne un autre exemple tout aussi clair. Tandis qu’il était un petit enfant, Eessa mentionne le mot Solaa.

Le verset 19:23 nous annonce que Eessa naquit de la Vierge Marie et qu’il parla à sa mère, juste après que les serrements de coeur ne la surprennent. Pourtant, selon les (ridicules) revendications des religionistes, Eessa établissait la prière rituelle et payait l’aumône dès le jour de sa naissance !

En réalité, dans ce verset, quand Eesa est encore dans les bras de sa mère, il dit : « Les obligations (engagements) m’ont été commandés et je dois les maintenir purs aussi longtemps que je vivrais. » (‘Wa-asoy-na bi-Solaa-ti wa zakaa-ti ma dumtum hai-yan’).

Cela implique clairement qu’il devra assidûment respecter sa promesse (obligation) en réformant les Enfants d’Israël.

Au cours des siècles, des mots différents furent employés – dans de diverses langues – par les prophètes appelant leur peuple à respecter leurs engagements ou obligations. Dans la langue du dernier Prophète, cela se nomme Solaa (ou ses dérivés).

Abraham, le peuple de Madian, les Enfants d’Israël et Eessa n’étaient pas Arabes mais le Coran indique une interaction entre eux, basé sur un mot équivalent à Solaa dans leur propre langage.

Au verset 21:23, par exemple, Dieu ordonne à Isaac et Jacob avec ce même mot : « wa-iqama-Solaa-ti-wa-ie-ta-zakaa-ti », ce qui veut dire : « respectez vos engagements et maintenez-les purs » à la suite de leur père Abraham.

Aucun des prophètes précédent Mohammad ne parlaient de prières rituelles lorsqu’ils prononçaient l’équivalent du mot Solaa dans leur propre langue.

Par conséquent, le mot Solaa et ses dérivés ne peuvent être traduit de façon à désigner des prières rituelles. Concrètement, c’est s’égarer à grande échelle que de penser autrement.

Le mot Solaa et ses dérivés apparaissent dans de nombreux versets du Coran. Les « traductions » de l’arabe contemporain veulent nous faire croire qu’il existe pleins de sens différents pour le même mot dans différents versets. Ce à quoi, j’ai longtemps cru.

Cette ambiguïté a généré beaucoup de confusion. Finalement, le mot Solaa tourne autour de la ritualiste prière accomplie selon certains horaires et accompagnée de mouvements physiques tout aussi ritualistes.

Il est présomptueux de penser que Dieu voulut nous imposer quelque chose d’aussi banal, ordinaire et routinier.
Les prêtres de la religion d’Arabie vous demanderont donc : Mais alors comment peut-on prier si l’on dépend seulement du Coran ? Ceci est absolument hors sujet. Par ailleurs, a-t-il été un jour question que nous ayons besoin de plus que du Coran ?

La plupart des religions du monde entier ont en commun le fait suivant : les prêtres ont le droit d’interroger leurs partisans mais les fidèles ne doivent absolument pas questionner leurs prêtres sur les affaires religieuses.

Si nous demandons aux prêtres de la religion chrétienne : pourquoi dites-vous que Eessa (j’expliquerai dans de prochains articles, pourquoi je dis Eessa à la place de Jésus) est Dieu, quand la Bible dit que Eessa servait Dieu qui l’a créé ? ; le prêtre chrétien bondira.

Identiquement, si nous demandons aux prêtres de la religion d’Arabie (Hadithisme) pourquoi ils prient cinq fois par jour comme un rituel, et pourquoi ils font face à l’idole en pierre de La Mecque, alors que ce n’est nullement spécifié dans le Coran, ils se mettront eux aussi sur leur garde.

Cela équivaut à un début d’aveu des prêtres de la religion d’Arabie (bientôt remédier par l’utilisation d’autres sources « authentiques »)  qu’en effet, il n’existe pas de prière rituelle dans le Coran.

En vérité, leur prière rituelle n’a jamais été révélée au Dernier Prophète comme le mode de vie prescrit par Dieu. Nous le savons car, contrairement à eux, nous ne lisons pas le Coran comme des zombies.

Le mot Solaa, tel qu’il apparaît dans le Coran, exprime simplement l’engagement de l’être humain à observer ses obligations, ordonnés par Dieu. Le Coran ne mentionne nulle-part qu’on se doit d’accomplir une quelconque prière rituelle pour Dieu.

C’est un fait ; et les musulmans doivent bien faire attention et garder ça à l’esprit.