Caloupilé, Cary, Feuilles de curry
Botanique
Planter et cultiver
Le Murraya koenigii, caloupilé ou arbre aux feuilles de curry comme l'appelle les anglophones est un arbuste très intensément aromatisé qui pousse à l’état sauvage en Inde, à l’exception des hauteurs de l’Himalaya et des régions arides. Il se plaît dans les forêts tropicales du sud de la péninsule, et, depuis des millénaires, ses feuilles persistantes sont un aromatisant incontournable de la cuisine dravidienne et ceylanaise. La régénération rapide des feuilles, la robustesse de l’arbuste ainsi que toute une panoplie de vertus médicinales combinées à son goût si poignant et coloré, expliquent sa place centrale dans la cuisine traditionnelle du Tamil Nadu, du Kerala et de Sri Lanka.
Dans des conditions climatiques idéales, le caloupilé atteint au maximum quatre à cinq mètres de haut, et peut s’étaler sur 3 mètres. Cependant, il reste généralement beaucoup plus petit, de l’ordre du mètre en pot. Les feuilles, dont le nombre varie entre 11 et 21, sont fines, vert foncées, légèrement brillantes et mesurent environ 4 centimètres de long. Les fleurs sont blanches, fragrantes et petites. Apparaissent ensuite des petits fruits comestibles, ronds ou oblongs, noirs et luisants. Il faut cependant surtout en ôter la graine qui est vénéneuse. L’arbuste se propage rapidement par rejets à sa base.
Le caloupilé aime le soleil, des températures élevées et tolère une ombre partielle. Il pousse dans un sol fertile, humide et bien drainé. Hors de son espace naturel, en pot, il se plaît dans un bon terreau. Les graines doivent être plantées quand elles sont encore fraîches.
Le caloupilé supporte mal le gel. Idéalement, il faudrait compenser la diminution de l’ensoleillement pendant les mois les plus froids et gris de l’hiver par un éclairage de quatre heures, deux fois par jour. En été, une fois par mois, on peut lui apporter de l'engrais. Pendant la floraison, il apprécie des suppléments de phosphore (farine d’os).
Le Murraya koenigii apprécie qu’on arrose ses feuilles régulièrement, voir quotidiennement l’été, plus sporadiquement l’hiver. Un arbuste peut produire jusqu'à 100 kilogrammes de feuilles par an.
C'est essentiellement les feuilles de curry qui sont utilisées pour la ciusine, elles sont prélevées en fonction des besoins.
Le saviez-vous ?
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Les feuilles, l’écorce et les racines sont un fortifiant gastrique. Ecrasées, elles servent à guérir des éruptions cutanées ou des morsures venimeuses. Les feuilles fraîches aideraient à guérir la dysenterie, et leur infusion arrêtent le vomissement. Une huile qui se développe sur les feuilles aurait des propriétés anti-bactériales et antifongiques. Les feuilles, qui sont aussi faiblement laxatives, stimulent le fonctionnement de l’estomac et du petit intestin en améliorant la qualité des jus secrétés lors de la digestion, et, combinées à du lait de beurre, du sel et des graines de cumin, elles soulagent les problèmes d’estomac, l’absence d’appétit, l’insipidité, la diarrhée ou la fièvre. Les feuilles aideraient également l’organisme dans les cas de diabète mellites et de diabète sucré.
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La poudre des racines et de l’écorce soulagent les douleurs rénales et retardent le grisonnant des cheveux, tandis que les feuilles bouillies mélangées à de l’huile de coco stimulent leur croissance. Le jus frais des feuilles fortifie les yeux et la vision de nuit.
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Il ne faut pas confondre les feuilles de curry avec la poudre de curry, qui est un assortiment d’épices. Traditionnellement, on grille les feuilles dans de l’huile avant d’ajouter les autres ingrédients, ce qui accentue la diffusion des arômes dans l’ensemble du plat. Les feuilles sont gardées dans la poêle pendant toute la cuisson. On peut les congeler ou les utiliser séchées, mais leur goût et arôme si uniques et difficiles à qualifier, sont plus vivaces quand elles sont consommées fraîches. Au Tamil Nadu et au Sri Lanka, leurs bastions culinaires, les feuilles de curry accompagnent la grande majorité des plats, végétariens ou non.
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Le mot curry trouve son origine dans le mot Tamil kariveppilai, kari signifiant sauce et ilai feuille.
Espèces et variétés de Murraya
Le genre comprend peu d'espèces
- Murraya koenigii l'espèce type
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