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Conférence sociale: Bruno Le Maire écarte l'idée d'un coup de pouce au Smic

Le ministre de l'Economie s'est également dit opposé à l'indexation des salaires sur les prix et à l'augmentation généralisée des salaires décidée par l'Etat.

En ouverture de la conférence sociale sur les salaires ce lundi, Bruno Le Maire a fixé ses lignes rouges devant les partenaires sociaux réunis au Conseil Économique Social et Environnemental (CESE).

Le ministre de l'Economie a notamment évoqué "trois impasses", à commencer par "l'indexation des salaires sur l'inflation". Si la Belgique l'applique, "le taux d'emploi" outre-Quiévrain "est de 66%, contre plus de 70% en France donc il faut éviter l'indexation des salaires sur l'inflation", a-t-il dit.

Et de poursuivre: "La deuxième impasse, c'est le coup de pouce au Smic. On a tous envie de dire 'On va augmenter le Smic', mais les résultats économiques derrière, c'est de menacer l'emploi des plus fragiles et des moins qualifiés". Enfin, Bruno Le Maire s'est dit opposé à "l'augmentation générale des salaires décidée par l'Etat", car "nous sommes en économie de marché, l'Etat ne fixe pas les salaires, l'Etat ne fixe pas les prix".

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Accroître la productivité

Le locataire de Bercy a toutefois identifié quelques pistes qui pourraient conduire à améliorer la rémunération des salariés, la première étant la hausse de la productivité: "L'appauvrissement relatif de la France et du continent européen tient en un mot: la perte de productivité de l'économie européenne. L'Europe doit gagner en productivité. Ce doit être un engagement de tous les Etat européens".

Bruno Le Maire a également indiqué qu'il fallait faire davantage pour l'égalité salariale entre les femmes et les hommes, avant de réaffirmer l'objectif d'un taux d'emploi à 80% en dix ans et d'un taux de chômage à 5% à la fin du quinquennat. Mais "il y a des freins dans le modèle social français qui font que si nous restons les bras croisés, si nous laissons le modèle social français en l'état, nous n'atteindrons jamais notre objectif de 5% de taux de chômage en 2027".

Le ministre s'est aussi dit favorable à développer encore plus l'intéressement et la participation en entreprise. Il s'est enfin dit prêt à réfléchir au "profil des allègements de charges", à condition de "ne pas aggraver la charge des finances publiques, d'ouvrir une dynamique salariale et de garantir le plein-emploi".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco