Mauvaise nouvelle pour les ménages les plus aisés. Alors que la France traverse l’une des pires crises économiques de son histoire, le gouvernement pourrait décaler la mise en œuvre d’une de ses mesures phares : la suppression de la taxe d’habitation. Si la réforme n’est pas remise en cause pour la majorité des foyers fiscaux français, 80% d’entre eux en seront en effet exonérés dès cette année, elle pourrait ne pas intervenir en 2023 pour les ménages les plus aisés.

C’est ce qu’a laissé entendre Emmanuel Macron lors de son interview du 14-Juillet. S’exprimant sur les augmentations d’impôt pour faire face à la crise du coronavirus, le président de la République a affirmé "qu’on ne résout pas une crise comme celle-ci en augmentant les impôts". Il a cependant avancé une "option possible à la main du gouvernement : décaler un peu, pour les plus fortunés d’entre nous, la fin de la taxe d’habitation. Ceux pour qui elle n’a pas encore baissé, on peut peut-être prendre un peu plus d’années pour le faire".

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Pas de retour de l’ISF

La suppression de la taxe d’habitation pour tous devait intervenir en plusieurs étapes : 80% des foyers concernés en sont totalement exemptés cette année alors que la suppression devait s’étaler jusqu’en 2023 pour les 20% les plus aisés. La disparition de l'impôt local devait ainsi se faire en trois temps pour les ménages les plus fortunés, entre 2021 et 2023 : un-tiers du montant supprimé en 2021, un second tiers en 2022 et le dernier en 2023. En avril dernier, le ministre de l’Economie avait toutefois déjà mis en garde, concédant que le gouvernement aurait à "re-débattre" de sa politique fiscale lors de l’élaboration du budget 2021, alors que les équilibres prévus pour 2020 ont volé en éclat avec la crise.

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Pour que ce changement de calendrier devienne officiel, il faudra sans doute attendre l’automne. Le chef de l’Etat a, par ailleurs, balayé les demandes de certains responsables politiques de gauche ou du secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, de rétablir l’impôt sur la fortune (ISF) pour financer la lutte contre la crise sanitaire et économique. Le chef de l’Etat a ainsi estimé que la suppression de cette taxe avait permis de "faire revenir des gens qui investissent" dont la France avait actuellement grandement besoin.

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