Parmi les plus modestes, la part des locataires explose
En France, le fait d’être locataire est de plus en plus un indice d’une situation financière délicate. Si parmi les « non-propriétaires » (à savoir, les locataires et les personnes logées à titre gratuit) on dénombrait 25 % des ménages les plus modestes en 2015, leur part s’est aujourd’hui accrue pour s’établir à 42 %. Par ailleurs, les 10 % des ménages les plus pauvres sont aujourd’hui 74 % à être locataires. À titre de comparaison, seuls 50 % d’entre eux étaient locataires en 1973.
En France, seuls 58 % des personnes sont propriétaires de leur logement. Cet indicateur a certes évolué (+10 points depuis 1973), n’empêche que l’Hexagone reste bien en-dessous des niveaux constatés chez nos voisins italiens (68,2 %) et espagnols (83,1 %). La difficulté à devenir propriétaire est accentuée par la flambée des prix des logements : entre 1996 et 2016, les prix dans l’ancien ont été multipliés par 2,52, et même de 2,67 en Ile-de-France.
En France, seuls 58 % des personnes sont propriétaires de leur logement. Cet indicateur a certes évolué (+10 points depuis 1973), n’empêche que l’Hexagone reste bien en-dessous des niveaux constatés chez nos voisins italiens (68,2 %) et espagnols (83,1 %). La difficulté à devenir propriétaire est accentuée par la flambée des prix des logements : entre 1996 et 2016, les prix dans l’ancien ont été multipliés par 2,52, et même de 2,67 en Ile-de-France.
Les locataires dépensent toujours plus pour se loger
Les dépenses liées au logement (loyers, charges, chauffage) ont progressé plus rapidement que les revenus des locataires. Résultat : la part des revenus consacrée aux dépenses de logement s’est accrue. Si cette hausse concerne tous les types de logements, elle a été plus forte pour les locataires du secteur libre (+ 4,8 points, 28,4 % en 2013, contre 23,6 % en 2001) que pour ceux du secteur social (+ 3,9 points, 24,1 % contre 20,2 %). Pire, pour les locataires les plus pauvres , cette hausse a été encore plus spectacualire (+7,8 points). C’est également chez ces personnes que les dépenses liées au logement sont le plus prises en charge par les aides publiques (30 % du montant des dépenses en 2013).
Les charges augmentant tous azimuts, les Français modestes éprouvent des difficultés notamment pour payer leur chauffage. Résultat : ils font des économies. Et là encore, les inégalités s’invitent : si 33 % des propriétaires ont froid le matin au réveil, ce pourcentage grimpe à 51 % chez les locataires.
Les charges augmentant tous azimuts, les Français modestes éprouvent des difficultés notamment pour payer leur chauffage. Résultat : ils font des économies. Et là encore, les inégalités s’invitent : si 33 % des propriétaires ont froid le matin au réveil, ce pourcentage grimpe à 51 % chez les locataires.