ENTRETIEN. Laurence Arribagé : "Ma réélection à la tête des Républicains de Haute-Garonne, c'est la reconnaissance de notre travail"

Vous serez la chef de file des Républicains de Haute-Garonne pendant les 3 prochaines années. Quelle est votre réaction ?

Je suis très heureuse, d’autant que la Haute-Garonne fait partie des trois fédérations qui ont le plus voté à cette élection interne. Nous avons enregistré 73 % de participation, sur 1800 inscrits. C’est la reconnaissance de notre travail, avec Christine Gennaro-Saint la secrétaire départementale, et de notre action ouverte et modérée, quoi qu’aient pu en dire certains.

"Après une phase peu glorieuse pour notre parti, des jeunes nous rejoignent, les signaux sont positifs"

Les Républicains regagnent-ils des adhérents ?

On sent des signaux positifs depuis la fin 2020. Des jeunes nous rejoignent, ils s’engagent. Après une phase peu glorieuse pour notre parti, où certains nous ont quittés et je peux les comprendre, l’envie de porter nos idées est forte. Et cela part de Christian Jacob, président des Républicains depuis deux ans. Les chamailleries ont laissé place au travail sur le fond, et ça fait du bien.

Est-ce que vous vous positionnez déjà pour un candidat à la présidentielle de 2022 ?

Non, je suis à fond dans la préparation des régionales et des départementales du mois de juin. Nous avons acté qu’il serait question de la présidentielle, d’éventuelles primaires, après ces scrutins très importants.

"Je ne serai pas candidate sur la liste d'Aurélien Pradié. Je ne souhaite pas être candidate à chaque élection"

Serez-vous personnellement candidate sur la liste d’Aurélien Pradié aux régionales ?

Non. Je sors d’une campagne municipale qui a été très longue, prenante. Je ne souhaite pas être candidate à chaque élection. Je me consacre à mon mandat d’élue, de maire de quartier. Pour le reste, je serai engagée dans la campagne d’Aurélien Pradié à 2000 %.

La liste de 38 noms pour la Haute-Garonne est-elle déjà constituée ?

Nous auditionnons en ce moment les candidats à cette liste. La campagne s’annonce particulière, sans rencontres sur les marchés, sans meetings. Il va falloir mobiliser toutes les énergies, s’adapter.

"Il y a un candidat LR aux régionales, et un autre soutenu par la majorité présidentielle. Je le regrette. Il va falloir mener un combat politique contre lui"

Vincent Terrail-Novès, qui menait la liste LR de Haute-Garonne aux régionales de 2015, se présente cette fois-ci avec le soutien de LREM. Est-ce un coup dur pour votre parti ?

Je n’ai pas envie d’épiloguer… Il y a un candidat LR à ces élections, c’est Aurélien Pradié. Il a pris ses responsabilités, avec courage. Et il y a un candidat soutenu par la majorité présidentielle. Je le regrette. Il va falloir mener un combat politique contre lui.

Est-ce que le report d’une semaine des élections (20 et 27 juin) vous pose problème ?

Le principal est que les élections aient lieu, sauf, évidemment, si la situation sanitaire se dégradait.

D'éventuelles suites judiciaires dans l'affaire Vignon n'auraient "aucun impact" sur son engagement politique

Les élections départementales auront lieu le même jour que les régionales. Quelles sont vos ambitions ?

Nous détenons trois cantons sur vingt-sept en Haute-Garonne, l’objectif est de faire mieux. Nous n’aurons pas de candidats dans tous les cantons. Beaucoup de jeunes montent en première ligne, c’est bien.

Vous êtes mise en cause par la justice, ainsi que deux autres personnes, pour avoir tenté de déstabiliser Corinne Vignon, votre adversaire aux législatives en 2017. Est-ce que d’éventuelles suites judiciaires dans cette affaire auraient un impact sur votre engagement comme élue municipale ou comme présidente des LR de Haute-Garonne ?

Non, elles n’en auraient absolument aucun.