La CGT cheminots contre la relance du fret par Railcoop

  • Le 15 novembre, le premier train Railcoop s’élance sur la ligne. DDM-C. Gassy.
    Le 15 novembre, le premier train Railcoop s’élance sur la ligne. DDM-C. Gassy.
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La Dépêche du midi

l'essentiel Heureuse réussite de la relance du fret ferroviaire pour les uns, la coopérative Railcoop n’est pas du goût du syndicat CGT cheminots. Il s’en explique dans un communiqué de presse.

Dans un communiqué, la CGT des cheminots de Midi-Pyrénées réagit avec vigueur au lancement du premier train de fret par la coopérative Railcoop basée à Figeac (lire nos éditions du 15 novembre et du 1er janvier).

Le syndicat réagit : "Le fret ferroviaire fait l’objet de promesses depuis vingt ans. Dès 2003, les plans de relance se sont succédé et étaient tous fondés sur une politique publique libérale largement inspirée du monde routier : dérégulation, dumping social, baisse des coûts, etc. Depuis 2005 et l’ouverture à la concurrence, les dirigeants politiques et patronaux mettent à mal l’entreprise publique et les conditions sociales de l’ensemble des salariés du ferroviaire.

Résultat, en seize ans, les volumes transportés par le train sont passés de 50 milliards de tonnes/km à 33 milliards de tonnes/km, toutes entreprises confondues. Dans la même période les effectifs dédiés au transport de marchandises sont passés de 20 000 à 4 000 agents, soit une suppression de 80 % des effectifs", avance-il.

Pour la CGT cheminots : "Les seuls buts recherchés sont l’affaiblissement du service public de transport de marchandises et la possibilité de faire du dumping social. Railcoop participe à l’atomisation du système, à la remise en cause de l’égalité de traitement des territoires et à l’abandon pur et simple du service public ferroviaire."

"Le développement du fret ferroviaire ne pourra se faire que par la SNCF", dit la CGT

Et la CGT cheminots de s’interroger : "En quoi une entreprise comme Railcoop serait-elle tout à coup la solution ? Le développement du fret ferroviaire ne pourra se faire que par la SNCF, entreprise publique unique et intégrée, seule à même de garantir les investissements à long terme et les intérêts économiques de la Nation et non d’actionnaires ; c’est ce qui a conduit à la nationalisation de la SNCF en 1937 face à la faillite de toutes les compagnies privées."

Pour cela, la CGT propose treize mesures de rupture avec tous les plans passés, pour, dit-elle, "sortir réellement et durablement de l’impasse du tout routier. Au mois de mai 2021, le syndicat CGT des cheminots du quart Nord-Est Midi-Pyrénées (Capdenac-Gare/Figeac) a présenté ses propositions pour le développement du fret SNCF dans son territoire. Initiative qui en verra d’autres, l’objectif de la fédération CGT des cheminots étant de 1 000 Perpignan-Rungis en 2050."

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Les commentaires (10)
Rock46 Il y a 2 années Le 06/01/2022 à 13:34

la cgt toujours deux métros de retard

amester Il y a 2 années Le 06/01/2022 à 10:28

Un projet qui pourrais fonctionner , la C G T en veut pas pourquoi???

Lefilosoeuf Il y a 2 années Le 06/01/2022 à 06:28

Le problème de la Sncf, les grèves et la CGT, bref un syndicat mortifere qui fera disparaître la SNCF