Les box à vélos débarquent dans les rues de Lille
Les premières box à vélos se déploient en ville : ce mercredi, à Fives notamment, on a pu découvrir ces espaces de stockage conçus pour cinq vélos et accessibles sur abonnement. L’équipement, porté par le budget participatif de la ville, sera multiplié par 24 dans un premier temps, et devrait se développer.
On dirait une huche à pain. C’est le même principe, d’un point de vue mécanique, en mieux sécurisé, bien sûr, et avec des vélos dedans. Depuis ce mercredi, cinq ont été installées à Lille, trois à Fives et deux dans le centre. Dix-neuf autres seront posées d’ici à la fin octobre à travers la ville (lire par ailleurs). C’est l’aboutissement d’un des projets lauréats de la première édition du budget participatif : des garages à vélos pensés comme des box pouvant accueillir cinq vélos, installés dans les rues de la ville, en fonction des demandes et des besoins.
« Pour ceux qui habitent dans des maisons 1930 et encore plus ceux qui vivent en appartement, parce qu’ils n’ont pas toujours l’espace pour stocker un vélo », glisse Martine Aubry, ravie de la livraison de cette première fournée, et satisfaite de l’aspect final. « On ne voulait pas que cela fasse une grosse masse », poursuit le maire de Lille. Moyennant un abonnement annuel de 50 euros, à peine plus de 4 euros par mois, l’usager pourra donc garer son vélo à l’extérieur de son habitation, et en toute quiétude. Le système s’ouvre et se ferme grâce à une application, voire un badge pour ceux qui ne possèdent pas de smartphone. À l’intérieur, bien sûr, il est (fortement) conseillé également d’attacher son biclou avec un système traditionnel.
Ce mercredi matin, les porteurs du projet, avides de mobilités douces et de grande prise de conscience collective face aux enjeux environnementaux, ont les yeux qui brillent devant cette première réalisation. « Avec un tel système, on lève un frein (au passage au vélo), le passage en zone 30 en lève un autre, etc. » Les chiffres sont encourageants : les 120 places ont déjà trouvé preneurs, près de 270 demandes restent en attente, pour ce projet qui a nécessité 160 000 euros. « On nous a déjà demandé la même somme pour recommencer, je pense qu’on va se laisser faire », lâche Martine Aubry de bon cœur.
Reste à convaincre les rétifs aux deux-roues, ou ceux qui ne jurent que par leur voiture, parfois indispensable à leur fonctionnement quotidien : la huche est installée sur l’équivalent d’une place de stationnement automobile, dans un secteur déjà crispé. Pendant l’installation, des passants ont d’ailleurs déjà râlé... « C’est l’espace public, rappelle le maire de Lille. À Lille, près de 55 % des gens n’ont pas de voiture, il faut donc partager l’espace ».
