Coronavirus : le masque devient obligatoire dans les salles de cinéma

Le Premier ministre, Jean Castex, en a fait l’annonce ce mercredi lors d’une interview sur France inter.

 Paris, le 24 juillet. Les cinémas accueillent près de trois quarts de spectateurs en moins par rapport à l’été dernier.
Paris, le 24 juillet. Les cinémas accueillent près de trois quarts de spectateurs en moins par rapport à l’été dernier. LP/Guillaume Georges

    Le masque devient obligatoire dans un nouveau lieu clos : les salles de cinéma. Depuis leur réouverture le 22 juin, il était possible de ne pas en porter une fois installé dans son fauteuil.

    Le Premier ministre, Jean Castex, a changé la donne ce mercredi matin. Interrogé sur France inter, il a expliqué qu'il a été décidé mardi, lors d'un conseil de défense, de rendre son port obligatoire au cinéma. « Allez au cinéma, allez au théâtre. Vous ne risquez rien », a-t-il d'abord déclaré, avant d'ajouter que le port du masque y sera « systématique », même si la distance de sécurité peut être respectée.

    Evoquant une rencontre vendredi avec les professionnels de la culture, il a assuré que « si les règles sanitaires imposées ne permettent pas d'atteindre l'équilibre économique, plutôt que de dire On vous laisse fermer et on vous indemnise, il faut que nous compensions l'écart entre les recettes issues des contraintes sanitaires et ce qui aurait été le point d'équilibre ».

    Ces annonces interviennent dans un contexte où la baisse de fréquentation des salles de cinéma atteint environ les 70 %-75 % cet été en France. L'emblématique cinéma Grand Rex, à Paris, a ainsi fermé du 3 août à ce mercredi. Celui qui dispose du plus grand écran de France dans une salle de 1200 sièges n'avait jamais fermé, même pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), bien qu'il fut alors réservé aux soldats allemands.

    De manière plus globale, le chef du gouvernement affirme que « dans le plan de relance, la culture bénéficiera d'une dotation exceptionnelle de 2 milliards d'euros sur les 100 du plan de relance ». Mais une nouvelle restriction concerne ce secteur : il ne sera plus possible à l'autorité préfectorale de déroger à la jauge maximale de 5000 personnes « dans les départements rouges, c'est-à-dire où il y a une forte circulation virale ».