Rueil-Malmaison : un cycliste meurt écrasé par un camion

Un homme de 65 ans a perdu la vie dans l’accident, vendredi après-midi, rue Gallieni. Le deux-roues se trouvait à droite du véhicule de chantier.

 Illustration. Le chauffeur n’aurait pas vu le cycliste, qui était sur sa gauche.
Illustration. Le chauffeur n’aurait pas vu le cycliste, qui était sur sa gauche. LP/Olivier Boitet

    C'est le troisième accident mortel de ce type en un peu plus de six mois, dans les Hauts-de-Seine. Un cycliste a perdu la vie dans un accident de la circulation, à Rueil-Malmaison, vendredi après-midi, écrasé par un camion. L'homme était âgé de 65 ans.

    Il est près de 17 heures, ce vendredi. Le sexagénaire circule place du 8-Mai-1945. À sa gauche se trouve un camion toupie, qui sert à transporter le béton. Les deux véhicules roulent côte à côte, rue Gallieni et se dirigent vers Nanterre.

    Dépistages négatifs pour le conducteur

    Selon les premières constatations, c'est en sortant du rond-point que le chauffeur aurait heurté le cycliste, qui se trouvait sur sa droite, en contrebas de la cabine, dans son angle mort. Le cycliste a été écrasé par la roue arrière droite du camion.

    La victime a été prise en charge par le Samu, qui lui a prodigué sans succès un massage cardiaque. Le sexagénaire est décédé sur place.

    Les tests d'alcoolémie et de stupéfiants subis par le conducteur du camion se sont révélés négatifs. Son véhicule a été placé sous scellé, au moins le temps de l'enquête.

    De tristes précédents

    Cet accident n'est pas un cas isolé. En janvier dernier, un autre cycliste avait été mortellement percuté par un camion de 35 tonnes, à Clichy, au niveau du pont du périphérique, porte de Clichy. La victime, un trentenaire roulant avec un Vélib', se tenait à la gauche du poids lourd.

    Début novembre, un quinquagénaire avait été écrasé par un camion-citerne, sur le port de Gennevilliers. Âgé de 57, il se trouvait aussi hors de la vue et des rétroviseurs du chauffeur.

    Néanmoins, les accidents mortels de cyclistes demeurent très rares et c'est pour cette raison qu'« aucune tendance spécifique ne peut être établie » selon la Préfecture de police.

    En effet, à Paris et dans les trois départements de petite couronne, seuls deux cyclistes ont péri depuis le 1er janvier 2020. L'an passé, ils étaient quatre à avoir perdu la vie sur la même période, du 1er janvier au 7 juin 2019.

    Le nombre de cyclistes blessés repart à la hausse

    En revanche, les chiffres sont plus éloquents concernant le nombre de blessés à vélo sur le même territoire et les mêmes périodes données. Ils sont passés de 261 à 280, soit une hausse de 7,28 % entre les deux périodes observées.

    Mais si on observe les comparaisons mois par mois, on observe un bond de 151,2 % entre janvier 2019 et janvier 2020. Une évolution « liée au contexte des grèves de transports en janvier » et au bond de la pratique du vélo à cette période, selon la Préfecture de police.

    A l'inverse, les blessés ont diminué en mars (-39 %) et avril (-78,3 %) 2020 par rapport aux mêmes mois de 2019, ce qui s'explique par le confinement survenu entre le 16 mars et le 11 mai 2020. En revanche, en mai dernier, on comptabilise 24,1 % de cyclistes blessés en plus qu'en mai 2019, « dans un contexte de hausse de la pratique » du vélo, soulignent les autorités.

    Les députés déjà sensibilisés

    De nombreux camions, en particulier les toupies, portent des mises en garde avertissant les autres usagers de la route du danger de l'angle mort.

    En avril 2019, des députés avaient proposé un amendement à la loi mobilité sur le sujet, pour matérialiser ce danger sur les poids lourds. Des parlementaires émus par le décès d'une assistante parlementaire à vélo, un an auparavant, dans des circonstances similaires.