Ligue des champions. Que rapporte l’Europe ?

Par Pierre-Yves Henry

En participant à la Ligue des champions, le Brest Bretagne Handball et Metz gagnent-ils des mille et des cents ? Non, clament les deux présidents, Gérard Le Saint et Thierry Weizman. Explications.

Un caméraman filme à la Brest Arena lors du match BBH - Rostov, en Ligue des champions.   
Un caméraman filme à la Brest Arena lors du match BBH - Rostov, en Ligue des champions.    (Photo Nicolas Créach)

La Ligue des champions, compétition reine en Europe. La Ligue des champions, Graal sportif où le but est aussi de limiter la casse d’un point de vue financier. Metz s’y est qualifié directement après avoir gagné le championnat, quand Brest a profité d’une invitation… avec ses conséquences. La « Wild-Card » impose un cahier des charges strict, dont une obligation de disposer d’un signal vidéo. « Contre Metz (2 février), la production télé nous a coûté 19 100 euros hors taxes, explique Gérard Le Saint. Et comme c’est un dimanche, les deux prochains (Odense et Buducnost), ça passe à 21 200. »

Souci, beIN Sports, qui possède un partenariat avec l’EHF, ne budgette que quatre clubs français en Ligue des champions. Trois masculins (Paris, Montpellier, Nantes), un féminin (Metz). Compensation, la chaîne qatarie autorise Tébéo à diffuser gratuitement les trois matchs du tour principal à domicile, alors que Le Saint a créé une cagnotte pour qui veut donner un coup de main.


40 000 euros pour la Russie


Brest, s’il ne passe pas en quarts, aura donc joué six matchs à domicile cette saison, pour un coût d’environ 100 000 euros de production télé (*), auxquels s’ajoutent 15 000 euros d’inscription. À côté de cela, les dirigeants brestois voient aussi de l’argent rentrer. Le Saint, toujours, confie que « contre Savehof (4 novembre), on a fait 57 000 euros de recettes. Mais il faut aussi payer l’organisation à côté. Sur un match comme ça, on arrive à gagner 6 000 euros. »

Sauf que Brest doit aussi se déplacer à travers l’Europe. Pour un billet moyen de 20 000 euros à chaque voyage, qui double quand les Brestoises tombent contre des Russes. « Pour aller à Rostov, c’est 40 000 euros, dont 5 000 de visa. En fait, si on ne joue pas contre les Russes et si on n’a pas les droits télés à payer, on pourrait faire un petit bénéfice. »


« 150 000 euros pour le vainqueur »


Metz, 22 fois de champion de France et au budget moins important que Brest, fait-il ce « petit bénéfice » ? « On commence à rentrer dans nos frais à partir des quarts, avant, on perd de l’argent, souligne Thierry Weizman. En quarts, on augmente un peu le prix des places, on fait plus de spectateurs, on a plus de sponsors intéressés aussi », concède-t-il, avant d’embrayer sur la grille des gains de la compétition. « La saison passée, nous avons atteint les quarts et nous avons dû gagner 40 000 euros, ce qui n’est pas non plus énorme. »

Et le Final Four ? « C’est assez obscur, vous ne trouverez pas de chiffres précis. Il semblerait que ce soit 100 000 euros pour les équipes qui l’atteignent, environ 150 000 pour le vainqueur. » Peu comparé à d’autres sports. « Mais jouer cette compétition, c’est gagner en notoriété », conclut Le Saint, qui a forcément abattu la carte Ligue des champions pour séduire les futures Brestoises recrutées cet hiver. « Maintenant, c’est à nous de terminer championnes pour au moins s’éviter les coûts télé par la suite. »

Et envisager, peut-être, un petit gain.

(*) Brest touche une aide de 20 000 euros du CNDS, qui était plus élevée la saison passée.

Brest - Odense, dimanche (15 h)
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