Le véliplanchiste Gwendal Richard espère le retour des plages dynamiques

Par Sylvie Vennegues

À peine le temps de décrocher un nouveau titre de champion de Bretagne longue distance en planche à voile que voilà Gwendal Richard à nouveau privé d’accès à la mer… « Qu’on revienne au moins au principe des plages dynamiques comme en mai ! », lance le Morivain.

Depuis déjà une bonne semaine, le véliplanchiste Gwendal Richard, comme des milliers de pratiquants de toute la France, est à nouveau obligé de ronger son whisbone, confinement oblige.
Depuis déjà une bonne semaine, le véliplanchiste Gwendal Richard, comme des milliers de pratiquants de toute la France, est à nouveau obligé de ronger son whisbone, confinement oblige. (Le Télégramme/Sylvie Vennegues)

Comme le confinement acte I, le confinement acte II, instauré le 30 octobre dernier, autorise uniquement l’accès aux grèves et aux plages dans le cadre de la sortie d’aération d’une heure maximum dans un rayon d’un kilomètre autour de chez soi. Les professionnels et les sportifs reconnus de haut niveau sont aussi les seuls à être autorisés à aller en mer. Donc un véliplanchiste amateur
mais semi-professionnel, comme Gwendal Richard, par exemple, n’a plus le droit d’aller tirer des bords le long de la côte !

« On nous criminalise ! »

« Une fois encore, je ne comprends pas cette mesure », répète le sportif morivain. « À cette période de l’année, devant la plage de Saint-Pabu, en plein air donc, on est au maximum sept à huit sur l’eau en même temps, seul sur notre planche et à largement plus d’un mètre l’un de l’autre. Qu’on m’explique comment on pourrait se contaminer ! Nous ne sommes pas des irresponsables. À terre, quand on se change et qu’on prépare notre matériel, en période d’épidémie, on sait garder nos distances et on ne reste pas traîner boire un coup ou discuter ».

« C’est en nous empêchant d’aller sur l’eau, une pratique saine qui permet de rester psychologiquement équilibré, que le nombre de malades va augmenter »

Quant à l’argument qu’en se blessant, des pratiquants viendraient augmenter encore le nombre de patients dans les hôpitaux, là encore, Gwen n’y croit pas. « C’est en nous empêchant d’aller sur l’eau, une pratique saine qui permet de rester psychologiquement équilibré, que le nombre de malades va augmenter. Car si cette interdiction dure, on va péter les plombs ! Personnellement, je sors en mer deux à trois fois par semaine et j’en ai besoin pour mon équilibre personnel. Encore plus dans le contexte anxiogène dans lequel on doit vivre depuis plusieurs mois », reconnaît celui qui espère bien pouvoir participer au championnat du monde masters de formule A à Lagos, au Portugal.

Aucun échange avec la Fédération française de voile

Cette fois encore, le véliplanchiste regrette que l’arrêté soit tombé sans qu’il n’y ait eu possibilité de communiquer sur le sujet avec la Fédération française de voile. À défaut de rouvrir les plages, le Morivain demande que le principe des plages dynamiques soit à nouveau mis en place et que la règle d’un kilomètre une heure autour de chez soi pour prendre l’air soit élargie. « Une heure, c’est le temps qu’il nous faut pour préparer notre matériel ! Et des véliplanchistes qui ont un accès direct à la mer depuis chez eux, il n’y en a pas beaucoup ».

En attendant de nouvelles directives, Gwen doit se résoudre à laisser tout son matériel au sec, dans son fourgon.

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