Portrait

Aurélie, survivante du 13 novembre: "Je ne peux pas m'apitoyer sur mon sort"

Par Claire Hache

Aurélie a survécu aux nombreuses balles des terroristes le 13 novembre, à la terrasse du Carillon. Déjà opérée plusieurs fois, elle a encore devant elle un long chemin semé d'opérations et de rééducation.

Pierre Trouvé/L'Express

Défigurée par les balles des terroristes qui ont semé la terreur à Paris, Aurélie raconte sa lente reconstruction. Un corps meurtri mais un moral d'acier.

"Je pensais que j'allais peut-être perdre connaissance mais à aucun moment je ne me suis dit que j'allais mourir." Aurélie est une survivante. Le 13 novembre dernier, à la terrasse du Carillon, dans le 10e arrondissement de Paris, elle fait partie des clients qui sont pris pour cible par les terroristes. Entre 8 et 9 balles l'atteignent. Nerf du bras droit sectionné, fracture ouverte, phalanges de la main gauche touchées, de nombreux impacts et cicatrices sur les jambes, une balle toujours logée dans sa cuisse gauche et la mâchoire complètement détruite par un tir derrière l'oreille qui a traversé son visage. Mais, la jeune femme de 28 ans est toujours debout.