Clause de conscience

PMA pour toutes: les médecins pourront dire non

Par Romain Scotto

Image d'illustration d'un couple de femmes, dans l'attente d'un enfant.

Getty Images

Si la PMA était ouverte à toutes les femmes, les gynécos pourraient faire face à un nouveau cas de conscience.

"PMA pour toutes les femmes" ou "PMA sans père", c'est selon. Voici appliqué à la médecine, et plus spécifiquement à la gynécologie, le fameux refrain "deux salles - deux ambiances". La différence sémantique n'a rien d'anodin. Elle illustre simplement le clivage entre partisans et opposants à l'élargissement de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes seules. Les premiers se rangent derrière l'avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), qui voit dans cette ouverture un moyen de "pallier une souffrance induite par une infécondité résultant d'orientations personnelles." Les autres dénoncent l'institutionnalisation de l'absence de père, donc l'absence de l'altérité "masculin-féminin", dans la construction psychique de l'enfant.