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Effets secondaires

Covid-19 : une étude française confirme les risques mineurs d’inflammations du cœur post-vaccinales

La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Les vaccins à ARN messager contre le Covid-19 accroissent le risque de myocardite et péricardite. Un risque ni fréquent ni mortel qui touche plus les hommes jeunes une semaine après l’injection.
par LIBERATION et AFP
publié le 8 novembre 2021 à 16h20

Une étude française permet de chiffrer le risque d’inflammation du cœur après avoir reçu un vaccin à ARN messager (Pfizer ou Moderna) contre le Covid. Deux affections sont possibles, la myocardite et la péricardite. La première touche le myocarde, principal muscle cardiaque, et la seconde le péricarde, la membrane qui enveloppe le cœur. Ces problèmes, déjà bien documentés dans d’autres pays, semblent survenir plus souvent avec le vaccin Moderna que le Pfizer. Mais aucun décès n’a été rapporté parmi les personnes hospitalisées pour ces affections quand elles suivent la vaccination.

Menée par la structure Epi-Phare, qui associe l’Assurance maladie (Cnam) et l’Agence du médicament (ANSM), cette étude cas-témoins a porté sur les personnes âgées de 12 à 50 ans hospitalisées en France pour une myocardite ou une péricardite entre le 15 mai et le 31 août, soit 919 cas de myocardites et 917 cas de péricardites. Chaque cas a été comparé à 10 «témoins», qui ont le même âge, sexe et département de résidence, mais n’ont pas été atteints de myocardite. Les risques de survenue d’une hospitalisation pour myocardite ou péricardite ont ainsi été comparés entre vaccinés et non vaccinés dans des situations par ailleurs semblables.

«Le rapport bénéfice-risque des vaccins n’est pas remis en cause»

Le produit de Moderna serait ainsi à l’origine de 132 cas de myocardite supplémentaires par million de doses administrées chez les hommes de moins de 30 ans, les plus touchés par ces effets secondaires. Chez les femmes de moins de 30 ans, l’excès de myocardites attribuables à la deuxième dose de Moderna serait de l’ordre de 37 par million de doses. Quant au risque de péricardite, il apparaît lui aussi plus marqué après le vaccin Moderna chez les moins de 30 ans, en particulier après la deuxième dose qui serait à l’origine d’un excès de cas d’environ 18 par million de doses chez les jeunes hommes.

«Quand on met en balance l’efficacité des vaccins contre les formes graves du Covid-19 (évaluée à environ 90 %) et ces risques existants mais peu fréquents, et à l’évolution favorable, le rapport bénéfice-risque des vaccins n’est pas remis en cause», assure à l’AFP Mahmoud Zureik, directeur de la structure Epi-Phare.

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