Coronavirus : face à la détresse des étudiants, le collectif Étudiants Fantômes lance l’alerte

  •  Le compte Instagram possède plus de 2 700 abonnés, en moins de 24 heures. 
    Le compte Instagram possède plus de 2 700 abonnés, en moins de 24 heures.  midi libre - bruno vedel
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Ce mardi 12 janvier, des étudiants de sciences politiques de Montpellier ont décidé de créer un mouvement collectif sur les réseaux sociaux pour dénoncer la détresse étudiante liée à la crise sanitaire. Quel est ce collectif qui a choisi de porter la voix de tous les étudiants ?

Cri d’alerte dans la sphère étudiante. Depuis le début de la pandémie, les étudiants se sentent comme les “oubliés” de la crise sanitaire. Il y a deux jours, une étudiante lyonnaise a fait une tentative de suicide, ne supportant plus l’isolement social et les restrictions gouvernementales envers les étudiants.

La phrase de trop

“Ce n’est pas le cours dans l’amphithéâtre mais l’étudiant qui prend un café à la pause, un bonbon qui traîne sur la table”, déclare Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur dans les colonnes du Monde le 12 janvier, pour expliquer la fermeture des universités. Mais cette raison ne passe pas auprès des jeunes étudiants en sciences politiques à Montpellier.

Le groupe d’étudiants décide alors de créer cette page Instagram et Twitter ainsi que le hashtag "Étudiants Fantômes" en réponse à la déclaration de la ministre. Le but ? Donner la parole aux étudiants en grande difficulté, de leur donner une plateforme pour se faire entendre.

“Le gouvernement nous infantilise, comme si nous n’étions pas plus responsables que des collégiens ou des lycéens, comme si nous n’étions pas suffisamment aptes à donner notre avis”, reproche Yasmine, instigatrice du hashtag.

Une voix commune sur les réseaux sociaux

Le hashtag a pris énormément d’ampleur sur Twitter, pas moins de 60 000 tweets sont publiés avec ce dernier. #EtudiantsFantômes arrive même en Top Tendance sur le réseau social de l’oiseau bleu. En 280 caractères, les étudiants délivrent leur appel à l’aide. Parti d’une simple idée, le compte Instagram possède plus de 2 700 abonnés, en moins de 24 heures. 

La colère est unanime chez les étudiants. Sur le compte Instagram, de nombreuses lettres adressées à Emmanuel Macron et son gouvernement sont disponibles. Les étudiants sont à bout. Ils se sentent “délaissés” et “ignorés” et ne peuvent plus travailler dans ces conditions.

Vers un appel à la mobilisation

“À terme, si rien ne change, nous organiserons peut-être des manifestations, d’autres actions plus concrètes, des pétitions”, confie la créatrice du hashtag. Pour le moment, ce n’est pas la priorité du jeune collectif, qui se trouve en pleine période de partiels.

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Les commentaires (7)
Optiflo Il y a 3 années Le 14/01/2021 à 17:43

Moi, je comprends ces jeunes en souffrance. La souffrance n'est pas que physique et on le sait. La souffrance psychique, celle qui ne se voit pas, fait aussi très mal.
Certains étudiants se retrouvent isolés, loin de leur famille, de leurs amis, parfois même de leur pays d'origine. Souvent dans une petite chambre de cité universitaire ou autre. D'autres ont peut-être des relations interrompues avec leurs proches pour un tas de raisons.
Ils ont aussi l'angoisse de leur avenir : comment sera validé leur diplôme, pourront-ils trouver ce petit job qui leur permet de payer une partie de leurs études, quelles perspectives d'emploi ont-ils ? Et l'isolement...
Si certains ne sont pas assez endurcis par la vie et à leur âge, on peut le comprendre, leur détresse à un moment donné peut les inciter à passer à l'acte. Plutôt que de juger et de comparer avec d'autres époques révolues, essayons de les comprendre et, si possible, de leur tendre la main…
Et faisons-leur confiance : l'exemple du bonbon est déplorable !

casoar Il y a 3 années Le 14/01/2021 à 08:13

Si ce n'est pas censuré??? qu'ils s'informent sur les jeunes qui avaient 20 ans dans les années 1954,56,57......,ils apprécieront leur situation.

blablabla et bla Il y a 3 années Le 14/01/2021 à 13:30

En 1955 la situation était meilleure ?

Café Noir Il y a 3 années Le 14/01/2021 à 04:33

On a quand même un peu de mal à ne pas sourire. Quand on évoque le terme "en souffrance" on imagine un malade parcouru de douleurs atroces, allongé sur une civière ou sur un lit de grand brûlé, pas vraiment un jeune assigné à sa cité U plutôt qu'à ses amphis.