Coronavirus : face à la détresse des étudiants, le collectif Étudiants Fantômes lance l’alerte
Ce mardi 12 janvier, des étudiants de sciences politiques de Montpellier ont décidé de créer un mouvement collectif sur les réseaux sociaux pour dénoncer la détresse étudiante liée à la crise sanitaire. Quel est ce collectif qui a choisi de porter la voix de tous les étudiants ?
Cri d’alerte dans la sphère étudiante. Depuis le début de la pandémie, les étudiants se sentent comme les “oubliés” de la crise sanitaire. Il y a deux jours, une étudiante lyonnaise a fait une tentative de suicide, ne supportant plus l’isolement social et les restrictions gouvernementales envers les étudiants.
La phrase de trop
“Ce n’est pas le cours dans l’amphithéâtre mais l’étudiant qui prend un café à la pause, un bonbon qui traîne sur la table”, déclare Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur dans les colonnes du Monde le 12 janvier, pour expliquer la fermeture des universités. Mais cette raison ne passe pas auprès des jeunes étudiants en sciences politiques à Montpellier.
Le groupe d’étudiants décide alors de créer cette page Instagram et Twitter ainsi que le hashtag "Étudiants Fantômes" en réponse à la déclaration de la ministre. Le but ? Donner la parole aux étudiants en grande difficulté, de leur donner une plateforme pour se faire entendre.
“Le gouvernement nous infantilise, comme si nous n’étions pas plus responsables que des collégiens ou des lycéens, comme si nous n’étions pas suffisamment aptes à donner notre avis”, reproche Yasmine, instigatrice du hashtag.
Une voix commune sur les réseaux sociaux
Le hashtag a pris énormément d’ampleur sur Twitter, pas moins de 60 000 tweets sont publiés avec ce dernier. #EtudiantsFantômes arrive même en Top Tendance sur le réseau social de l’oiseau bleu. En 280 caractères, les étudiants délivrent leur appel à l’aide. Parti d’une simple idée, le compte Instagram possède plus de 2 700 abonnés, en moins de 24 heures.
La colère est unanime chez les étudiants. Sur le compte Instagram, de nombreuses lettres adressées à Emmanuel Macron et son gouvernement sont disponibles. Les étudiants sont à bout. Ils se sentent “délaissés” et “ignorés” et ne peuvent plus travailler dans ces conditions.
Vers un appel à la mobilisation
“À terme, si rien ne change, nous organiserons peut-être des manifestations, d’autres actions plus concrètes, des pétitions”, confie la créatrice du hashtag. Pour le moment, ce n’est pas la priorité du jeune collectif, qui se trouve en pleine période de partiels.
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