Face à la montée des violences en Ethiopie, Abiy Ahmed, un prix Nobel 2019 bien étrange

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, à Khartoum, le 7 juin 2019.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, à Khartoum, le 7 juin 2019. ASHRAF SHAZLY / AFP

La prestigieuse récompense, accordée l’an passé pour l’action du Premier ministre éthiopien dans la guerre avec l’Erythrée, avait déjà surpris, compte tenu des tensions ethniques dans le pays dont l’escalade de violences actuelle marque une nouvelle étape.

Opération militaire et état d’urgence décrétés dans le Tigré, tensions qui ne retombent pas entre le gouvernement fédéral d’Addis-Abeba et les autorités de cette région au nord de l’Ethiopie, risques élevés d’enlisement et d’embrasement du conflit dans un pays miné par les tensions ethniques, inquiétudes croissantes de la communauté internationale… La minorité tigréenne, qui se sentait marginalisée depuis qu’Abiy Ahmed est devenu Premier ministre il y a deux ans et demi, a franchi un pas supplémentaire et dangereux dans les attaques. Nous republions notre article consacré à Abiy Ahmed, cet étrange prix Nobel de la paix.

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Le dîner se tient sous les marqueteries de l’immense salle de banquet du palais de Menelik II. Cinq cents convives, presque autant de serveurs en complet-veston noir, tout ce que la Corne de l’Afrique compte de personnalités – les présidents du Kenya, de l’Ouganda, du Soudan du Sud, de la Somalie, des dizaines de ministres, des ambassadeurs à la pelle, des responsables des Nations unies… Ils sont venus célébrer la rénovation et l’ouverture au pu…

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