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Migrants : le maire de Grande-Synthe interpelle Macron avec des photos d'enfants

Damien Carême, le maire EELV de Grande-Synthe, a publié des photos d'enfants vivant dans des conditions inhumaines, sur son compte Twitter, pour alerter le chef de l'État.

Un enfant dort dans le campement de Grande-Synthe (Nord) Crédit : Twitter Damien Carême
Eléanor Douet

Alors que le gouvernement doit présenter son "plan migrants" sur l'asile et l'immigration irrégulière, ce mercredi 12 juillet, le maire de Grande-Synthe (Nord) a tenu à alerter Emmanuel Macron sur les conditions de vie inhumaines des réfugiés sur sa commune. Pour attirer l'attention sur cette situation, le maire EELV a publié trois photos où l'on voit de très jeunes enfants, voire des bébés, à même le sol au milieu d'un campement de Grande-Synthe installé dans la forêt jouxtant la ville. Entre 200 et 300 personnes "vivent" dans ce camp de fortune où les abris ne sont constitués que de simples tentes et bâches. 

Les clichés ont dans un premier temps été transmis par les parents des enfants à l'ONG britannique Help4Refugees, rappelle le Huffington Post, qui précise que les enfants sur les photos ont 8 mois et 3 ans. Damien Carême les a ensuite repartagées sur son compte Twitter.

"Ceci est une photo d'un enfant réfugié sur ma commune. C'est inhumain ! Je ne le supporte plus", écrit-il sous la photo d'un enfant installé sur des cartons détrempés, entouré de quelques affaires. Le maire a ensuite interpellé Emmanuel Macron : "Il y a extrême urgence. Vous ne pouvez rester insensible", avant de réclamer "humanité" et "dignité".

Le camp de Grande-Synthe a été ravagé par un incendie en avril dernier. Depuis, dans la ville mais aussi dans tout le nord de la France, il n'existe plus de structures d'accueil pour les migrants qui espèrent toujours traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre. Les beaux jours arrivant, le flux de réfugiés ne fait que croître, dans une ville qui ne peut plus répondre aux besoins. 

Ce n'est pas la première fois que Damien Carême interpelle Emmanuel Macron. Le 20 juin dernier, à l'occasion de la journée mondiale des réfugiés, il avait publié une lettre ouverte dans laquelle il réclamait l'ouverture de centre d'hébergement dans le Nord.

"Le gouvernement a choisi délibérément de tracer une frontière invisible, une ligne de démarcation organisant d'un côté la prise en charge des réfugiés via les Centres d'Accueil et d'Orientation (CAO) et laissant à l'abandon de l'autre côté, sur le littoral des Hauts-de-France, à la fois les migrants et les collectivités."

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