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Expositions

Premier événement de la décennie des océans : une exposition Gare de Lyon

Une vingtaine d'images sous-marines capturées par Alexis Rosenfeld, ancien équipier du commandant Cousteau, sont exposées jusque fin avril sur le parvis de la gare de Lyon, à Paris. Pour le photographe-plongeur, c'est aussi le début d'une exploration photographique des océans qui va durer dix ans.

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Requin-baleine

L'une des images exposées sur le parvis de la gare de Lyon à Paris.

Alexis Rosenfeld

L'exposition « 1 Océan, le grand témoignage sur l’Océan  » a été inaugurée ce jeudi 4 mars 2021 sur le parvis de la Gare de Lyon, à Paris. Initiée par l'Unesco, elle présente jusqu'au 30 avril 2021 une vingtaine de photographies sous-marines d'Alexis Rosenfeld, ancien équipier du commandant Cousteau à Madagascar et l'un des découvreurs de l’épave de l’avion d’Antoine de Saint-Exupéry.

« L'un des écosystèmes les plus vierges au monde »

Il s'agit pour l'organisation des Nations Unies de faire découvrir au plus grand nombre les merveilles océaniques cachées sous la surface de la mer, un patrimoine qu'il est impérieux de préserver pour les générations futures. Ces images ont été prises depuis la Méditerranée jusqu’au Parc Naturel de la Mer de Corail en Nouvelle Calédonie, « l'un des écosystèmes les plus vierges au monde », souligne Alexis Rosenfeld. C'est aussi l'un des systèmes récifaux les plus étendus du monde, abritant une variété exceptionnelle d’espèces de coraux et de poissons.

Crédit : Alexis Rosenfeld.

L'une des photographies prises au large de la Sicile est liée à l'un des souvenirs les plus marquant du plongeur-photographe. Quelques années auparavant, Alexis Rosenfeld avait accompagné un journaliste de Paris-Match pour un reportage au large de la Sicile. Une activité volcanique hors du commun laissait penser que l'île éphémère Julia allait une nouvelle fois émerger hors de l'eau. Également connue sous les noms de Ferdinandea, Graham, Proserpine, etc. selon qui la revendiquait, cette formation est créée par le volcan sous-marin Empédocle. Elle culmine aujourd'hui à huit mètres sous la surface, elle a émergé par trois fois aux 18e et 19e siècle, à la faveur d'éruptions d'Empédocle.

Visite virtuelle

"Une fois sous l'eau, je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas du tout d’éruption. L'eau était claire, fraîche (12°C) mais les versant de l'île étaient couverts d'un sable noir, étrangement chaud lorsqu'on y plongeait les mains". Il y a un an et demi, Alexis Rosenfeld est revenu plonger sur les champs Phlégréens, en face du Stromboli (image ci-dessus). "C'est un champs de cheminées hydrothermales, un désert de laves d’une beauté extraordinaire, insoupçonnée. Descendre la pente du Stromboli et l’entendre gronder jusqu’à 100 mètres, c’est très émouvant, très enivrant aussi car cela donne envie de descendre plus loin encore. Sur ces flancs basaltiques, la vie reprend ses droits ici et là. C’est un univers à la fois très sombre et très clair - on y voit jusqu’à près de 140 mètres de profondeur. Un univers plein d'émotions".

Une visite virtuelle est accessible sur le site www.1ocean.blue/Cette exposition est le premier événement de la Décennie (2021-2030) des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable. C'est aussi le point de départ d’un projet plus ambitieux qui va mener Alexis Rosenfeld à arpenter les mers du monde pendant dix ans pour capter un millier de clichés. "L'enjeu est de témoigner de manière positive sur tout ce qui se passe autour de l’océan, comment on le vit et comment il nous est utile", explique Alexis Rosenfeld.

Le photographe-plongeur Alexis Rosenfeld.

"Prenons l'exemple des sargasses, dans l’archipel des Antilles, poursuit le photographe. Pour la plupart d’entre nous, l'échouage de ces algues sur les plages entraîne un sentiment de dégoût. En réalité, en pleine mer elles forment un véritable radeau de biodiversité, une nurserie magnifique et très utile. Nous voulons redonner du panache à ces écosystèmes". Le photographe va ainsi s'intéresser à divers écosystèmes, mais aussi à l'archéologie - "à ces capsules temporelles que sont les épaves" - et aux sciences de l’océan. Car la première des menaces qui pèsent sur l’océan réside dans notre méconnaissance d’un écosystème pourtant vital.

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