Attaque au couteau à Londres : des perquisitions et une revendication de Daech

Sudesh Amman, 20 ans, a poignardé deux personnes dimanche dans une rue commerçante du quartier londonien de Streatham, avant d’être abattu par la police.

 Londres (Royaume-Uni), lundi 3 février 2020. La police mène des investigations à Streatham High Road, dans le sud de la capitale.
Londres (Royaume-Uni), lundi 3 février 2020. La police mène des investigations à Streatham High Road, dans le sud de la capitale. AFP/Daniel Leal-Olivas

    Malheureusement, c'est un schéma désormais classique. Au lendemain de l'attaque au couteau dans le sud de Londres qui a fait trois blessés, Daech a revendiqué cette action lundi à la mi-journée via son organe de propagande, sans plus de précision.

    « L'assaillant dans le quartier de Streatham dans le sud de Londres hier (dimanche) fait partie des combattants de l'Etat islamique », a indiqué Amaq dans un communiqué. « Il a mené l'attaque en réponse aux appels à cibler les ressortissants des pays de la coalition » internationale antijihadistes, souligne le texte partagé sur les chaînes Telegram du groupe djihadiste.

    « L'enquête se poursuit à un rythme soutenu »

    Un peu plus tôt, la police britannique avait annoncé mener des perquisitions pour tenter d'en savoir plus sur Sudesh Amman, un condamné pour terrorisme en liberté conditionnelle, qui a poussé le gouvernement à promettre des mesures supplémentaires contre les auteurs de tels délits.

    « Des perquisitions sont menées à deux adresses résidentielles dans le sud de Londres et dans la zone de Bishop's Stortford », petite ville au nord de la capitale, a indiqué la police dans un communiqué. « Aucune arrestation n'a été effectuée et l'enquête se poursuit à un rythme soutenu », a-t-elle ajouté.

    Sudesh Amman, 20 ans, a poignardé deux personnes dimanche peu avant 14 heures dans une rue commerçante du quartier londonien de Streatham, avant d'être abattu par la police.

    AFP/Sabel Infantes
    AFP/Sabel Infantes AFP/Daniel Leal-Olivas

    Cette attaque « de nature islamiste », selon la police, a conduit le Premier ministre Boris Johnson à promettre dès lundi « des changements fondamentaux » dans le traitement des auteurs d'actes terroristes.

    Durcissement législatif

    Son gouvernement avait déjà annoncé un durcissement législatif à la suite de l'attaque qui avait fait deux morts fin novembre à London Bridge, en plein centre de Londres, perpétrée par un djihadiste également en liberté conditionnelle.

    Le projet de loi, qui prévoit notamment d'alourdir les peines pour les auteurs d'actes terroristes et d'interdire leur libération anticipée, doit être déposé prochainement au Parlement, où les conservateurs disposent d'une très large majorité.

    Une troisième personne a été blessée dimanche par un éclat de verre provoqué par un tir des forces de l'ordre.